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Le marché mondial toujours en dents de scie

Blé tendre : orientation baissière dans un marché peu animé

Après avoir affiché une pointe de fermeté, essentiellement en sympathie avec le marché américain, les cours tendent à se replier dans le sillage de Chicago et Euronext. S’achemine-t-on vers un nouveau cycle baissier ? La confirmation du recul de la consommation des fabricants d’aliments du bétail n’est pas pour contredire cette tendance sur le marché français, d’autant que des blés britanniques, favorisés par la parité monétaire, seraient proposés à des prix attractifs sur la Bretagne. Le retour d’offres en culture accentue la tendance baissière. On observe un ralentissement des chargements sur le portuaire après avoir noté une certaine animation en fin de semaine dernière. Si la demande internationale reste bien présente et conséquente (Tunisie, Jordanie, Arabie Saoudite, Syrie, Emirats), l’origine française est malheureusement toujours pénalisée par le niveau de l’euro. Sur l’intérieur, fab et amidonniers ont ralenti leurs achats du fait de la crise. Les meuniers sont attentistes.

MAÏS : activité limitée

Les chargements sur la façade Atlantique se sont poursuivis. Dans le Sud-Ouest, le marché s’anime sur quelques affaires à destination de l’Espagne et des consommateurs français. D’une façon générale, l’activité est très étroite en rapproché, l’intérêt se porterait plutôt sur juillet-septembre. En effet les OS s’attendent à ce que leurs capacités de stockage soient encombrées sur cette période.

BLÉ DUR : toujours étroit

L’activité reste limitée et dans certaines zones, on évoque déjà la fin de la campagne. Acheteurs et vendeurs ont en effet du mal à trouver un terrain d’entente. Les Espagnols sont preneurs à des prix inférieurs à ceux proposés par les Français. Sur l’Italie, les offres mexicaines maintiennent le marché sous pression.

ORGE DE MOUTURE : marché délaissé

Marché complètement délaissé à l’exportation. En revanche, on observe un certain intérêt sur l’intérieur de la part des fab de l’Ouest.

ORGE DE BRASSERIE : bloqué sur l’AR, des échanges sur la NR

Le marché est toujours bloqué sur l’ancienne récolte, où la demande est inexistante mais les disponibilités encore importantes. La perspective d’un important report n’a qu’un effet modéré sur la récolte 2009. Les prix des orges sont en effet déjà à un bas niveau par rapport aux autres céréales. Sur la récolte 2009, des affaires se traitent d’ailleurs régulièrement. La demande ne se manifeste qu’à partir de janvier.

FRET : pas de réveil sur le nord-UE

L’approvisionnement de Rouen génère un petit courant d’activité. Les flux à destination du nord de l’UE demeurent en revanche bien calmes. Les opérateurs s’attendaient pourtant à un rush suite à la suspension du trafic sur le Canal du Nord, qui sera fermé durant un mois pour entretien (du 6 avril au 3 mai). Les expéditions ne pourront alors se faire que par le canal de Saint-Quentin, limitant les tonnages à 260 t. « Cette perspective n’a suscité aucun engouement », observe un intervenant du marché des frets fluviaux. Les coûts s’établissent d’ailleurs en baisse pour les affrètements à destination du nord de l’Europe. De leur côté, les indices des frets maritimes ont continué de se déprécier.

TOURTEAUX : une offre en retrait fait progresser les cours

Les cours des tourteaux progressent cette semaine. Cette tendance haussière est soutenue par la grève des producteurs de soja en Argentine. Les arrivages et les prises de position se font rares avec des opérateurs qui attendent une baisse des prix. Les fabricants d’aliments du bétails restent aussi en retrait en raison d’incertitudes sur les prix de vente des productions animales à terme.

PROTÉAGINEUX : plus actif

Les cours des pois fourragers restent inchangés cette semaine. Le marché est toujours très délaissé. En féveroles, les prix progressent avec le retour de l’Egypte aux affaires.

ISSUES DE MEUNERIE : désintérêt confirmé

Les cours des issues de meunerie affichent un fort retrait cette semaine, surtout les sons fins qui ont lourdement chuté. Le marché est toujours aussi étroit, mais la demande est encore plus en retrait. On constate un manque de débouchés du côté des fabricants d’aliments.

DÉSHYDRATÉS : marché calme

Le marché des pulpes de betteraves et luzernes reporte assez peu d’activité en raison d’une demande en retrait des fabricants d’aliments du bétail. Les vendeurs sont à l’écoute du marché mais ne baissent pas leurs prix sans acheteurs.

CO-PRODUITS : marchés peu actifs

Le marché de la poudre de lait est très peu actif et reconduit ses prix. La demande est un peu plus présente en lactosérum, mais elle reste tout de même limitée. Les cours de ce dernier s’apprécie. Les cours des PSC sont en léger repli cette semaine. Quelques réapprovisionnements ont lieu au quotidien, mais les opérateurs restent prudents en raison d’incertitudes sur les marchés. En pailles et fourrages, on observe un marché mou avec une offre supérieure à la demande et très peu d’affaires enregistrées.

PRODUITS DIVERS: légère reprise d’activité

Le marché de la graineterie oscille selon les produits et les arrivages. Quelques réapprovisionnements classiques sont observés mais le marché reste mou. Les cours des graines fourragères restent soutenus en raison d’une reprise de l’activité avec l’arrivée des semis de printemps. Les grossistes arrivant en fin de stocks devraient revenir rapidement aux achats. Le marché des légumes secs reprend des couleurs avec une reprise d’activité entraînant un raffermissement des prix chinois. On note aussi l’arrivée du Mexique sur le marché des pois chiches. En farines de poisson, le marché est inchangé. La reprise des pêches au Pérou devrait avoir lieu vers la mi-avril avec un quota attendu à 3 Mt, inchangé par rapport à l’année dernière. Environ 50 % de cette estimation est déjà vendue, l’Asie ayant été le principal acheteur.

OLEAGINEUX : fermeté dans le sillage du pétrole et des places boursières

Les cours du colza progressent légèrement cette semaine en sympathie avec les graines de soja. Malgré un tassement récent, la bonne tenue des places financières et du prix du baril de pétrole, approchant les 53 $, participent à cette remontée. Les cours du soja, soutenus par la grève des producteurs argentins restreignant l’offre et faisant la part belle aux productions en provenance des Etats-Unis, remontent et entraînent avec eux ceux du colza. Le marché français reste assez inactif en raison de phénomènes de rétention des producteurs, qui ne souhaitent toujours pas vendre à ces niveaux de prix et attendent la hausse.

La graine de tournesol reste stable à baissière cette semaine. Une demande en berne ne permet pas de tirer les prix vers le haut. De plus, une offre quasiment inexistante sur le marché français ne laisse pas espérer une quelconque évolution des cours. Les productions venant de la Mer Noire ont, quand la logistique le permet, le marché pour elles seules.

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