Blé tendre
Le marché mondial des céréales s’alourdit, pesant sur les prix du blé tendre
L’abondance de l’offre mondiale, intensifiant la compétition internationale, a une nouvelle fois pesé sur les cours du blé tendre européen et français entre les 30 novembre et 7 décembre. StatCan a relevé le 6 décembre ses estimations de production de blés canadiens, passant de 25,5 Mt à presque 30 Mt entre juillet et novembre. En Europe, le Coceral estime les volumes de blé tendre de l’UE à 28 à 142,05 Mt en décembre, contre 141,12 Mt en octobre. Du côté de la concurrence mondiale, l’analyste Ikar projette en décembre les expéditions russes 2017/2018 à 35,3 Mt, en augmentation de 1,3 Mt par rapport au mois dernier. Quelques éléments haussiers sont toutefois à signaler. Le gouvernement australien évalue la production de blé tendre nationale à 20,3 Mt en décembre, contre 21,6 Mt en septembre dernier. Au niveau planétaire, si l’observatoire des cultures de la FAO (Amis) estime la production en hausse, passant de 752,8 Mt à 754,9 Mt entre novembre et décembre, les stocks reculent quelque peu (-1 Mt), à 257,2 Mt sur la même période. Les importateurs internationaux en profitent pour passer commande, comme l’Arabie saoudite (achat le 4 décembre de 0,495 Mt à 230,5 $/t Caf sur février-avril) et la Jordanie notamment (0,1 Mt, livraison mars-avril, le 6 décembre). En termes d’activité, la demande portuaire tire les primes vers le haut, et déclenche un courant d’affaires. En revanche, malgré des agriculteurs présents à la vente, les industriels se font discrets globalement sur l’intérieur. Quelques achats sont rapportés dans le Grand-Est, de la part des meuniers hexagonaux et des Fab du Benelux. En Bretagne, les Fab locaux manifestent un intérêt, et les ventes ont du retard.
