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Le maïs délaissé par la nutrition animale

BLÉ TENDRE : marché très calme et en repli
La faillite du négociant néerlandais Schouten Ceralco, annoncée le 24 novembre, alimente l’attentisme des opérateurs. Grand intervenant céréalier, sa disparition pourrait avoir de lourdes conséquences sur les marchés. L’ambiance était en effet déjà peu animée, avec des prix en retrait, en particulier en ce début de semaine. Le marché étant très offert et la demande restant tranquille, les cotations ont peu d’éléments de soutien. L’activité sur l’intérieur du territoire hexagonal est limitée. La meunerie est peu demandeuse sur 2009/2010 et reste dans l’attente de prix plus bas en récolte 2010. La nutrition animale reporte ses besoins en maïs sur le blé fourrager, bien plus compétitif. Ce retrait des prix est conforté par des exportations européennes en berne actuellement. Bruxelles n’a octroyé que 155.699 t de certificats à l’export, dont seulement 44.881 t d’origine française. Toutefois, certains éléments pourraient ranimer le marché français, comme l’appel d’offre égyptien pour une livraison en janvier. Cette demande fait suite à un achat, jeudi dernier, de 175.000 t de blé dont 60.000 t achetées à la France.  

MAÏS : peu demandé
Le marché du maïs est peu sollicité sur le portuaire, comme l’intracommunautaire ou l’intérieur. Les fabricants d’aliments composés sortent cette céréale de leurs formules et la demande à partir de janvier s’en trouve affectée. Côté récolte, avec des taux de 3 ou 4 points au-dessus de la normale, le rendement moyen national serait supérieur à 15 t de matière sèche à l’hectare, selon Arvalis. En sorgho, l’offre se fait très limitée dans le Sud-Ouest.

ORGE DE MOUTURE : compétitif à l’achat
Les Fab ont procédé à de petits achats durant la semaine. Les vendeurs se tournent vers l’intervention.

ORGE DE BRASSERIE : déjà bien calme
Les besoins sur la récolte 2009 semblent bien bouclés. Sur 2010/2011, le marché est attentiste et confus, compte tenu des incertitudes sur l’évolution des surfaces, qui pourraient influer sur les prix. L’activité est donc limitée et certains évoquent déjà la trêve des confiseurs…

BLÉ DUR : toujours sans intérêts
Le marché est toujours à l’arrêt, ou presque. Les prix évoluent peu.

AVOINE/TRITICALE : réveil en triticale
Un retour de la demande est rapporté sur le marché du triticale. Des échanges sont réalisés à destination de l’industrie de la nutrition animale. Le marché espagnol est aussi demandeur compte tenu de marchandises ibériques très chères actuellement. De son côté, le marché de l’avoine est très offert, mais la demande n’est pas au rendez-vous.

TOURTEAUX : hausse générale
Le marché des tourteaux a considérablement progressé cette semaine, tout produits confondus. En soja, le marché peine à présenter une activité sur le rapproché, les prix ayant bien augmenté. Quelques échanges sont réalisés sur les longueurs pour se préserver d’une nouvelle hausse. Cette fermeté profite au tourteaux de colza, qui malgré des prix en hausse dans le sillage de la graine, demeurent plus compétitifs. Des échanges sont donc rapportés en quantité, confortant ainsi la hausse. En tourteau de lin, le bateau test canadien n’est toujours pas parti, vu la difficulté de trouver des lots homogènes en graines de soja.

PROTÉAGINEUX : délaissés
Les marchés du pois et des féveroles sont toujours autant délaissés, ne rentrant toujours pas dans les formules. Les cours des féveroles ont perdu 10 euros.

ISSUES DE MEUNERIE : sans évolution sur les cours
Les cours des issues se sont stabilisés cette semaine, sans élément nouveau sur le marché. L’activité est très limitée. Un petit courant d’affaires en remoulages est rapporté sur la Bretagne.

DÉSHYDRATÉS : stabilité des cours
Les cours des deshydratés sont reconduits cette semaine. On rapporte une petite activité en luzernes, à destination des fabricants d’aliments. Les affaires sont davantage limitées en pulpes de betteraves, sans marché de reventes.

CO-PRODUITS : le marché de la poudre de lait se cherche
Le marché de la poudre de lait affiche des cours en retrait cette semaine compte tenu d’une demande relativement calme et de prix peut être un peu surévalués selon les opérateurs. La baisse est donc technique et les cours commencent d’ailleurs à se resaisir. Le marché se cherche. En lactosérum, en revanche, la situation n’évolue pas du tout. Les affaires sont très rares et les cours sont reconduits.
Les cours des PSC progressent légèrement, sur un marché plutôt incertain en sympathie avec les céréales. Le marché des pailles et fourrages est au point mort. La demande reste en retrait. Le maintien du temps doux ne facilite pas les affaires.

PRODUITS DIVERS : activité à l’export en semences fourragères
En graineterie, les affaires se limitent à des réapprovisionnements réguliers. La saison n’a pas encore démarré, vu le temps clément actuel.
L’export anime le marché des semences fourragères. Les cours sont stables à baissiers. En légumes secs, rien de neuf n’est rapporté. Les cours des lentilles canadiennes poursuivent leur progression, soutenus par la demande indienne.

OLÉAGINEUX : une nouvelle semaine de fermeté 
Les cours du colza se sont affichés en progression cette semaine, accompagnant le soja à Chicago. Une hausse plus raisonnable cependant que celle des graines, le physique français restant déconnecté des marchés à terme, avec une activité très réduite. Le soja profite d’une demande soutenue à l’international, notamment chinoise. Cette semaine encore les ventes US ont ainsi progressé, à 1,35 Mt contre 1,27 Mt la semaine dernière. La Chine s’est portée acquéreuse de 774.700 t. Les derniers chiffres sur l’avancée des récoltes n’ont par contre pas eu d’impact sur le marché. Le pétrole reste dans la fourchette 75-80 $, ce qui participe à la hausse des prix du complexe oléagineux.
Les cours du tournesol ont bien gagné du terrain cette semaine, progressant de 15 euros, dans le sillages des huiles à l’international. L’activité reste très limitée sur ce marché. D’après les derniers chiffres du SSP, la récolte française atteindrait les 1,7 Mt.

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