Blé tendre
Le haut niveau de l’euro par rapport aux autres monnaies pèse sur les cours des céréales français
Les cotations du blé tendre ont opéré un mouvement de repli significatif entre les semaines 30 et 31, compte tenu d’une monnaie européenne forte par rapport à ses concurrentes (dollar, hryvnia, rouble…). Ceci pénalise la compétitivité hexagonale et européenne à l’exportation. Côté fondamentaux, si certains bassins de production (mer Noire) attendent des niveaux de récolte satisfaisants, d’autres sont à la peine actuellement (Allemagne, Australie ou Amérique du Nord). L’analyste Ikar a revu à la hausse la production russe de blé tendre par rapport à sa précédente estimation, et atteindrait 74 à 77 Mt en août. Autre élément baissier, la société d’analyse Offre et Demande Agricoles se montre optimiste quant à la production française 2017, évaluée à 37,3 Mt, contre 36 à 37 Mt chez d’autres analystes. En revanche, la récolte allemande est perturbée par des intempéries qui pourraient altérer la qualité de la production de blé meunier. Plus loin, ce sont les conditions sèches qui inquiètent les producteurs de blé aux États-Unis et au Canada. Enfin, l’Australie connaît actuellement son hiver le plus doux auquel vient s’ajouter la sécheresse. Des éléments qui pourraient impacter les volumes de blé à venir (lire p3).
Au niveau de l’activité sur les places hexagonales, les fabricants d’aliments bretons sont aux achats en blé tendre. La sécheresse aux États-Unis et en Australie n’a pas permis, pour le moment, de retourner la tendance.