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Le fond du marché céréalier reste baissier

BLÉ TENDRE : les opérateurs s’intéressent à la NR
Le marché du blé tendre se stabilise sous la barre des 110 €/t pour du rendu Rouen en qualité standard. Si l’activité reste limitée en volumes, le blé génère des échanges dans tous les secteurs. La nutrition animale achète quelques volumes de compléments sur mars-juin et commence à s’intéresser à la prochaine campagne. Les meuniers procèdent également à de petits achats en ancienne et en nouvelle récolte. Les places portuaires quant à elles poursuivent l’exécution de contrats à l’export. Notons néanmoins que la prime par rapport au prix affiché sur Euronext tend à se dégrader, en raison du ralentissement attendu des chargements. La semaine passée, Bruxelles a délivré 330.000 t de certificats à l’exportation dont 146.000 t d’origine française. Depuis le début de la campagne, un peu plus de 12 Mt ont été expédiées. Les marchés céréaliers cherchent des éléments susceptibles de l’orienter, y compris exogènes. Les opérateurs gardent un œil sur la météo ukrainienne et du Maghreb. 

MAÏS : demande sur l’intercampagne
L’activité est limitée en portuaire sur Bordeaux. On note un petit intérêt du nord-UE sur le mars-juin. A souligner également une bonne demande des amidonniers, comme des fabricants d’aliments composés, sur la période d’intercampagne. Les vendeurs sont de leur côté peu nombreux.

BLÉ DUR : petite activité
L’appel du gouvernement algérien à stopper les importations de blé dur n’a pas eu d’effet concret dans l’immédiat (cf "L’Algérie stoppe ses importations de blé dur"). Les contrats passés précédemment devraient s’exécuter normalement. Quelques affaires se traitent sur des prix stables à haussiers.

ORGE DE MOUTURE : Rouen s’anime
Quelques affaires se traitent localement pour des petits compléments en nutrition animale. Le marché semble moins délaissé avec, une place rouennaise qui s’impose comme une soupape d’évacuation. L’intervention a été sollicitée la semaine dernière par les producteurs français à hauteur de 81.000 t sur un volume européen de 188.000 t. A noter également l’intention algérienne d’exporter des volumes d’orges fourragères (cf Brève "L'Algérie envisage d'exporter une partie de sa production d'orge").

ORGES DE BRASSERIE : légère hausse
Plus ferme cette semaine, le marché des orges de brasserie génère quelques transactions pour les productions de printemps, les orges d’hiver restant totalement délaissées. Quelques affaires de complément ont été permises en récolte 2009 par des vendeurs débouclant leurs positions d’arbitrage. Pour la récolte 2010, les organismes stockeurs, qui ont déjà engagés des volumes, font preuve d’un certain attentisme. Ils restent concentrés sur la réalisation des semis. Ceux-ci sont quasiment bouclés en France. En Allemagne en revanche, moins d’un tiers serait réalisé.

AVOINE / TRITICALE : quelques affaires
Les prix de l’avoine et du triticale évoluent peu cette semaine encore. Des échanges sont tout de même rapportés localement. Par ailleurs, si le marché de l’avoine avait enregistré une légère amélioration, du point de vue des producteurs, la situation s’est de nouveau dégradée en février, précise FranceAgriMer dans son rapport mensuel. En effet, les prix relevés en achat ferme ont perdu 10 €/t, chutant à seulement 67 e/t en février. Le recul par rapport à février 2009 atteint 35 % pour les prix fermes. En acompte, la chute est de 40 %. Le triticale a conservé le mois dernier son orientation baissière, mais de façon atténuée. A 87 e sur les achats fermes, la tonne de triticale a donc été échangée à 20 e de plus que la tonne d’avoine.

FRETS : activité irrégulière en fluvial
En frets fluviaux, les affaires se négocient au coup par coup. Si les prix n’évoluent pas, la tendance est lourde sur un marché globalement peu sollicité. En maritime, les indices se sont consolidés de nouveau.

TOURTEAUX : un peu actif
Les tourteaux ont généré des échanges pour des livraisons rapprochées en soja et en colza ainsi que pour des périodes plus éloignées jusqu’à l’hiver prochain. En revanche, peu d’intérêt se manifeste pour les mois à venir, les prix étant nettement plus fermes. Les cours subissent l’évolution du soja lui même tiraillé entre des récoltes sud-américaines proches et un pétrole toujours ferme.

PROTÉAGINEUX : marché toujours bloqué
Le marché du pois fourrager reste calme. Les cours évoluent peu. Les affaires se réduisent à de petits compléments.

ISSUES DE MEUNERIE : lente érosion des cours
Le marché des issues reste étroit. L’offre est toujours limitée, en raison d’une faible activité de la meunerie. La demande des Fab n’est pas plus présente.

DÉSHYDRATÉS : marché peu actif
Les marchés des pulpes de betteraves et des luzernes déshydratées ont vu leurs prix reconduits de façon nominale. Les affaires se sont traitées en dessous des prix affichés en raison de clients attentistes dont les besoins sont en retrait pour le moment. Les vendeurs sont à l’écoute du marché et font des concessions en fonction des volumes. La morosité des productions animales n’a pas aidé aux affaires.

CO-PRODUITS : petite fermeté de la poudre de lait
Comme la semaine passée, les prix de la poudre de lait progressent légèrement sur un volume d’affaires assez moyen. Des transactions en spot se traitent au niveau de la cotation. Le lactosérum présente quant à lui une activité plus sporadique. Les prix sont reconduits. Les cours des PSC se sont ajustés à la baisse en sympathie avec le marché allemand. Les baisses observées sur les aliments déshydratés, les céréales et les tourteaux ont tendance à peser sur ces produits. En pailles et fourrages, les cours sont reconduits et l’on rapporte un léger courant d’affaires. Les coûts de transport ont eu tendance à freiner les achats.

PRODUITS DIVERS: l’activité pourrait reprendre progressivement
Le marché de la graineterie a vu l’ensemble de ses cours reconduit, sauf pour le sarrasin chinois dont les prix prennent 100 €/t. Ceci fait suite à la non disponibilité des autres origines, et aux achats massifs réalisés par des Japonais sur le marché chinois du sarrasin. Enfin, une nouvelle remontée des taux d’intérêts en Chine fait monter les coûts de stockage et de transport ce qui participe à la hausse. Les cours des semences fourragères sont reconduits cette semaine sur un marché calme, mais qui pourrait gagner en activité si le redoux persistait. En légumes secs, les pois chiches indiens sont plus fermes, mais le marché est à nouveau calme.

OLÉAGINEUX : note ferme en fin de semaine malgré le repli
Les cours du colza se sont repliés tout au long de la semaine sur des marchés français et européens plutôt calmes. La baisse a poussé les vendeurs à de nouveau pratiquer la rétention en culture, ce qui n’a pas permis aux affaires de se dérouler correctement. Cependant, la semaine se termine sur une note haussière en sympathie avec le pétrole américain, oscillant toujours au-dessus des 80 $ le baril à New York, et d’un soja gagnant en fermeté. De son côté, l’oléagineux américain a trouvé du soutien du côté de l’Argentine, où les exportations seraient menacées d’une grève des dockers sur le port de Rosario, et du Brésil où des problèmes d’encombrement des routes freinent l’accès aux places portuaires. Ceci a profité aux cours du colza qui vont en se raffermissant sans rattraper la baisse sur la semaine.
Les cours du tournesol ont trouvé du soutien du côté des huiles, dont les prix sont restés fermes, et de l’Argentine dont les récoltes s’établissent à 2,1Mt contre 3Mt l’an passé.

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