COMPLEXE OLÉAGINEUX
Le fléchissement de l'économie chinoise et du pétrole plombe les oléagineux

Le colza a chuté, dans le sillage des huiles, de l'or noire et du soja américain. La mauvaise santé de l'économie chinoise constitue le principal facteur baissier au niveau mondial. L'activité n'est pas débordante sur les places hexagonales. Les vendeurs aimeraient faire de la place dans leurs silos avec les gros volumes de blé tendre, mais les acheteurs préfèrent se positionner sur le mois d'octobre. Selon les échos du marché, les taux d'huiles sont corrects, entre 42 % et 44 %. Selon FranceAgriMer, les rendements sont hétérogènes selon les régions, proches de 40 q/ha dans le Nord pour une moyenne nationale de 34,3 q/ha. Seul le Sud-Ouest obtient des rendements plus faibles. La production devrait approcher les 5,1 Mt, en deçà de la campagne exceptionnelle de 2014 (5,5 Mt), mais au-delà de la moyenne de production des cinq dernières an-nées. En tournesol, le marché est également à l'arrêt, faute d'offre. Une certaine tension pourrait survenir au vu de la baisse de la production européenne de 900.000 t à 1 Mt. Cependant, les productions ukrainienne et russe s'annoncent bonnes pour le moment. La collecte, qui y débutera en septembre, donnera plus d'éléments sur l'état de l'offre. En lin oléagineux, les prix se sont repliés, compte tenu de l'arrivée de la récolte canadienne. Cependant, l'offre est réduite dans l'Hexagone (25.000 t), les rendements étant évalués à seulement 12-15 q/ha, maintenant un contexte global de fermeté.
En tourteaux, les cours ont fortement reculé, dans le sillage des graines. La demande se manifeste pour le soja, beaucoup moins en colza et en tournesol. Concernant ce dernier, seul de l'high pro sur le rapproché s'échange en Bretagne, mais l'offre est réduite.