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Le commerce veut faire entendre sa voix

Peser dans les débats politiques. Telle est la principale raison d’être de la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire, la FC2A, qui rassemble la Fédération du négoce agricole (FNA) et la Fédération française des commerçants en bestiaux, depuis le printemps 2013. « Nous souhaitons positionner l’acte de commerce dans la filière agroalimentaire », résume Sébastien Picardat, directeur général de la FNA. Trop imprimée dans les esprits, y compris des politiques, la formule “de la fourche à la fourchette” éclipse, selon lui, toutes les étapes intermédiaires pourtant « génératrices de valeur ajoutée », souligne-t-il. La FC2A veut en finir avec ce raccourci. La nouvelle structure juridique « va pouvoir exercer des mandats dans les instances nationales, institutionnelles et politiques, au nom du commerce  ». Une voix jusqu’ici représentée par le seul monde coopératif. Or, FC2A assure « 60 % de la première mise en marché de nos filières ». Sur l’agrofourniture et les grains, en particulier, le négoce privé assure, respectivement, 40 % et 33 % de la commercialisation. Parmi les premiers dossiers visés : la fiscalité, l’écotaxe ou encore la loi d’Avenir agricole, thème central du congrès de la FNA qui se tenait le 29 novembre à Paris.

La loi d’Avenir doit tenir compte de l’existant
Concernant le commerce des grains, la FC2A plaide pour une reconnaissance des outils déjà en place, notamment les contrats Rufra et Incograins. Elle rappelle aussi l’existence de la Chambre arbitrale, qui ne doit pas être supplantée « par un médiateur de Bercy », prévu par le projet de loi. « Il faut être pragmatique et ne pas en rajouter », lance Sébastien Picardat. Autre point dénoncé : « la dispense de livraison auprès d'un collecteur déclaré auprès de FranceAgriMer pour les échanges de grains au sein des GIEE. Elle modifierait l'organisation de mise en marché, l'élaboration des statistiques et la garantie de bonne collecte des taxes et CVO, alors même qu'il existe déjà une tolérance pour les livraisons directes ». Plus largement, la FC2A regrette que la loi ne traduise pas la réalité de la filière, oubliant que l’export constitue le premier débouché en céréales. L’agriculture s’y trouverait, selon elle, réduite à une production pour une consommation locale. Par ailleurs, « nous voulons participer aux assises de la fiscalité en 2014 ». La fédération défend une simplification administrative et une imposition « plus solidaire et équitable dans les territoires », appelant notamment à un bilan de l’exonération des coopératives.

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