COMPLEXE OLÉAGINEUX
Le colza subit la pression du pétrole, du soja américain et de l'offre allemande
Le colza se replie sur les marchés à terme et physique français. La fermeté de l'huile de palme avait dans un premier temps réussi à tenir les cours, compte tenu des inondations en Malaisie. Mais les reculs du soja américain et du pétrole ont finalement pris le dessus. Le rapport mensuel de l'USDA, publié le 12 janvier, estime une production mondiale de soja en progression de 1,2 Mt entre les mois de janvier et décembre, pour atteindre 314,37 Mt. Cette estimation optimiste est due, notamment, à une récolte brésilienne record. Les stocks mondiaux passent de 89,87 Mt à 90,78 Mt. La forte demande mondiale, notamment chinoise, n'a pas permis de freiner la baisse des prix. Sur le marché physique, l'activité a été calme sur la semaine, les triturateurs étant bien couverts. Notons que dans l'Est, les Allemands sont très vendeurs sur janvier, ce qui fait pression sur le marché hexagonal. En tournesol, les cours se maintiennent. La faiblesse de l'offre sur le marché intérieur compense la baisse du pétrole. Sur la scène internationale, les conditions climatiques en Argentine sont optimales en cette période de début de récolte, laissant présager une bonne production, selon les autorités locales.
Du côté des tourteaux, les prix sont baissiers concernant le soja et le colza, dans le sillage des graines oléagineuses. Le climat n'est pas aussi froid que prévu, engendrant moins de besoins du côté des fabricants d'aliments. En soja, l'offre est peu disponible sur le rapproché, et il faudra probablement attendre jusqu'à mai pour retrouver des volumes abondants. En colza, l'activité ne concerne que de petits réapprovisionnements sur le court terme.