Aller au contenu principal

Bourse décentralisée à Chartres
« Le Centre, la zone où le maïs a le plus souffert »

L’AGPM table pour le moment sur une récolte hexagonale proche des 12,5 Mt. La sécheresse a affecté non seulement la période de floraison-fécondation, mais aussi les semis.

© Pixabay

Les analystes contactés sont à peu près tous d’accord au sujet de la région Centre concernant la culture de maïs : la situation y est plus compliquée qu’ailleurs. «Les départements de l’Indre, du Cher, de l’Eure-et-Loir, du Loiret… ont reçu moins de pluies que les autres régions de France cet été, alors que les plantes étaient en période de floraison-fécondation, stades très sensibles au sec», alerte Sabine Battegay, responsable Environnement et Production de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs).

Pierre Toussaint, directeur Marketing-Collecte-Qualité d’Axéréal, confirme dans l’ensemble les propos de l’AGPM. «Nous distinguons deux secteurs: le nord et le sud de la Loire. Le sud a été le moins arrosé cet été, et l’on y rencontre donc les situations les plus dégradées.» Ce dernier précise qu’environ 35-40 % des surfaces sont irriguées sur la zone d’influence de la coopérative. «Il est évident que cette année est moins bonne que la précédente. Nous tablons sur une collecte en repli de 30% par rapport à notre objectif, qui est habituellement de 500000t environ annuellement.» Bien entendu, les parcelles irriguées s’en sortent mieux que celles en sec. Toutefois, des pertes de potentiel sont également rapportées dans les zones irriguées. «Les agriculteurs ont dû faire des choix entre arroser le maïs, l’orge de printemps, la pomme de terre, l’oignon… Certains ont ainsi choisi d’irriguer d’autres cultures que le maïs», détaille l’expert d’Axéréal. Des restrictions à l’irrigation ont également été mises en place, dans l’Indre et le Cher notamment, mais cela «n’a pas constitué le principal problème», indique-t-il. Sabine Battegay ajoute que l’irrigation a été particulièrement complexe à gérer cette année, du fait des fortes variations de températures : fraîches au printemps et très élevées en été, marqué par deux canicules (une en fin juin et une en fin juillet).

Rendements nationaux légèrement inférieurs à 90q/ha?

Au niveau national, Mathieu Çaldumbide, directeur adjoint de l’AGPM, est en accord avec les informations de Coop de France parues dans notre édition du 3 septembre : «nous tablons sur une récolte 2019 proche de 12,5 Mt (12,8 Mt selon Agreste), avec des surfaces à 1,370 Mha». Les rendements pourraient être légèrement inférieurs à 90 q/ha, d’après les experts de l’AGPM. «Le sec a également affecté les conditions d’implantation au printemps. Des dégâts de ravageurs ont, par ailleurs, été signalés: corvidés, taupins, fonte et mouche de semis…», ajoute Sabine Battegay. Cette dernière estime toutefois que les progrès de la génétique et des pratiques culturales ont permis de limiter la casse. «En 2003, la canicule avait fait des ravages. Mais cette année, avec des épisodes caniculaires similaires, on s’en est plutôt bien sorti.» Concernant la proportion de surface passant du maïs grains au maïs ensilage, aucun chiffre fiable n’a filtré. «On ne sera peut-être pas au niveau de l’an dernier. Le chiffre peut osciller entre 50000ha et 100000ha», explique Matthieu Çaldumbide.

 

Les plus lus

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Photo en portrait d'Alexandre Everling
Deux nouvelles sociétés de courtage se lancent en céréales et en oléagineux

Après une expérience riche sur le marché des grains, Alexandre Everling s’est lancé en famille dans la création d’…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : retard des achats face aux incertitudes géopolitiques et à la hausse des prix

Ces dernières semaines enregistrent un raffermissement progressif des cours des engrais, notamment des produits azotés.…

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Champ de blé à Mercedes, province de Buenos Aires, Argentine.
Une moisson de blé annoncée exceptionnelle en Argentine

Le volume attendu des moissons de blé à peine engrangées dans les Pampas en Argentine s’annonce au minimum record de 23 Mt,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne