Le budget de l'Agriculture 2017 présenté écarte la suppression de la taxe farine
La meunerie française entend bien continuer de peser sur la loi de finance 2017 pour voir supprimer cette redevance de 15,23 € par tonne de farine vendue (plus de 60 M€ par an).
Cette année encore, la présentation du budget du ministère de l'Agriculture 2017 n'aura pas été synonyme de bonne surprise pour l'industrie de la meunerie française. Malgré une augmentation substantielle, l'ANMF ne fait pas partie des gagnants de ce budget. Le syndicat avait pourtant largement communiqué et œuvré auprès des pouvoirs publics pour voir enfin supprimer la taxe farine qui
Budget en progression
Le budget 2017 du ministère de l'Agriculture progresse à 5,12 M€ soit une hausse de 700 M€ sur celui de 2016. Une grande partie, 480 M€, est liée à la baisse de 7 points du taux de cotisation maladie des exploitants, mise en œuvre dès 2016. grève leur résultat depuis plusieurs années. « Aucun budget n'est satisfaisant », a reconnu le ministre, leur souhaitant tout de même « bon courage », visiblement gêné par cette nouvelle déconvenue qui intervient dans un contexte particulièrement difficile pour cette industrie de première transformation. « La tonne de blé coûtera 20 à 30 euros plus cher pour les meuniers », avait indiqué le président de l'ANMF, Lionel Deloingce, à la presse le 13 septembre dernier.
L'ANMF ne se décourage pas
« Nous regrettons cette nouvelle et en prenons acte », s'est exprimé le président du syndicat de la meunerie française, interrogé le lendemain par La Dépêche-Le Petit Meu-nier. « Nous avions bon espoir d'être entendu cette année », a-t-il expliqué. Tout n'est pas pour autant perdu, le texte devant encore faire l'objet d'échanges à l'Assemblée nationale. « Il aurait été préférable pour nous que la suppression de la taxe soit incluse dans le projet. Mais des discussions auront lieu dans les jours à venir et des amendements pourront être déposés. Nous tâcherons de nous faire entendre », a assuré Lionel Deloingce. « Je ne doute pas que des arbitrages aient eu lieu étant donné le contexte au niveau de la production mais c'est un problème vital pour les meuniers. Il faut que nous retrouvions notre capacité d'investissement. La taxe farine doit disparaître » a-t-il conclu.