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Le blé tendre et le maïs rebondissent

BLÉ TENDRE : activité commerciale au ralenti

Après une période de baisse, le marché a repris le chemin de la hausse, sous la tension des marchés mondiaux. Le froid en Argentine ou encore une période de temps sec aux États-Unis inquiètent les opérateurs. Le Département américain de l’Agriculture confirme d’ailleurs la détérioration des blés d’hiver américains. Sur le marché français, les vendeurs qui sont déjà fortement engagés, ne répondent qu’avec parcimonie aux fabs, ceux-ci se couvrant à un rythme régulier mais limité. Dois-t-on évoquer notre exportation sur pays tiers carrément en sommeil ? En tout cas, on peut dire que le marché européen fonctionne vraiment en vase clos. Quant à la demande mondiale, elle est toujours aussi active. Ainsi, la Corée du Sud, la Thaïlande ou le Maroc sont aux achats. D’ailleurs, selon l’office interprofessionnel des céréales marocain, Rabat a vu ses importations de céréales progresser depuis le début de l’année de 140 %, alors que ses stocks ont fondu de 23 %. Ce sont au total, quelque 30,5 Mt de blé, orge et maïs qui donc été achetés.

BLÉ DUR : toujours calme

Marché encore très calme cette semaine, mais l’on constate un certain regain d’intérêt des acheteurs notamment l’Algérie et l’Italie, qui pourraient voir se concrétiser quelques affaires après les fêtes de fin d’année.

ORGE DE MOUTURE : sans rythme

Activité commerciale toujours très calme. Le marché remonte très légèrement en sympathie avec le blé tendre mais on observe peu d’intérêt de la part des fabs.

ORGE DE BRASSERIE : attentisme

Marché dans l’attente de la fixation des contrats de malt en Europe. En récolte 2008, le marché est bloqué faute d’offres et les craintes concernant l’impact du froid sur les cultures argentines, habituellement exportatrice, préoccupe les opérateurs.

MAÏS : toujours très lourd

On assiste toujours à une petite demande persistante de la part des fabricants d’aliments du bétail dans le Sud-Ouest. Le marché enregistre aussi une progression limitée des cours en sympathie avec la hausse du blé.

FRETS : les cours jouent au yo-yo

Après un rebond suite à la reprise des cours du pétrole, les prix pour le transport de marchandises sèches se sont stabilisés. Le Baltic Dry Index et le Baltic Panamax Index ont ainsi terminé la semaine en se repliant, après avoir enregistré une nette fermeté. Concernant le trafic fluvial, les chargements destinés à alimenter le nord de l’UE sont en cours. Pour ceux qui n’ont pas encore trouvé de cale, le marché reste ferme. Toujours rien à signaler sur le portuaire.

CIC : révision à la hausse des estimations de production mondiale

Selon le Conseil international des céréales (CIC), la production mondiale de céréales est estimée à 1.659 millions de tonnes (Mt), soit 4 Mt de plus que le mois dernier. Les changements les plus importants concernent les hausses dans l’Union européenne, la Russie, l’Ukraine et le Brésil et une réduction aux États-Unis. Avec 1.667 Mt, les estimations de consommation mondiale affichent aussi une hausse de 4 Mt. Les projections de stocks de clôture mondiaux sont donc maintenus à 255 Mt.

Les échanges mondiaux de céréales sont estimés à 225 Mt, soit 1 Mt de plus qu’en octobre, des importations accrues par l’UE et le Proche-Orient faisant plus qu’absorber des réductions en Asie du Sud. Le CIC estime la production mondiale de blé à 603 Mt, soit 1 Mt de plus que le mois dernier. On constate des hausses en Argentine, dans la CEI et l’union européenne, mais des réductions en Australie et en Chine.

Le total de la consommation mondiale de blé en 2007/2008 est estimé à 611 Mt, soit une progression de 1 Mt par rapport aux derniers chiffres du Conseil.

TOURTEAUX : que du rapproché sur un marché très ferme

Les cours des produits dérivés du soja ont fortement progressé dans le sillage du pétrole. D’importantes ventes hebdomadaires et une grosse demande chinoise en graine de soja ont fait le reste. La faiblesse du dollar par rapport à l’euro a toutefois permis de modérer l’évolution des tourteaux de soja sur le marché européen. En colza, les cours progressent aussi dans le sillage de la graine, en nette hausse. Côté activité, seules des affaires en rapproché se font et sur de tout petits volumes, les fab étant déjà bien couverts sur la période hivernale. En tournesol, c’est le calme absolu.

PROTÉAGINEUX : petite demande

L’activité est un peu plus soutenue que la semaine dernière. De petits besoins de couverture sur le début de l’année se font sentir. Cependant la marchandise reste rare et la demande, même faible, suffit pour voir les cours progresser de quelques euros. On signale un petit courant d’affaires sur l’Italie.

En féveroles, l’activité est inerte comme la demande complètement absente cette semaine.

ISSUES DE MEUNERIE : la demande fait monter les cours

A Paris, les cours sont inchangés sur un marché léthargique où la logistique reste problématique. Les prix progressent dans plusieurs régions françaises. Ceci est le fruit de l’existence d’une demande sur un marché peu offert.

DÉSHYDRATÉS : fermeté

Les prix restent fermes sur des marchés peu vendeurs et calmes. Les opérateurs sont davantage concentrés sur l’exécution des contrats passés.

CO-PRODUITS : vers une pénurie en pailles ?

Le marché de la poudre de lait et du lactoséruma été animé par les achats de réservations mensuelles. Les cotations sont le reflet de cette activité. En pailles et fourrages, les prix progressent compte tenu de besoins importants et de disponibilités très réduites, selon les vendeurs qui vont jusqu’à faire remonter des produits d’Espagne pour alimenter le nord-européen. En corps gras, le marché est excessivement calme.

PRODUITS DIVERS : tensions hivernales

En graineterie, entre le retour du froid et des disponibilités plus étroites que prévu, le marché revêt de nouveau un caractère ferme. Les vendeurs vont en effet être tentés de faire de la rétention. En riz, les cours affichent une bonne tenue sur tous les marchés européens et internationaux. à noter une forte pression sur la nouvelle récolte de pays, notamment en Thaïlande. Concernant le marché des Farines de poisson, la première tranche de pêches de 1 Mt doit avoir été atteinte en ce milieu de semaine au Pérou. La seconde, portant sur la même quantité, débutera le 6 décembre. Les producteurs sont dans l’ensemble peu vendeurs. Le marché est donc ferme.

OLÉAGINEUX : Nette reprise des cours dans le sillage de la demande en huiles

Le regain de demande en huiles a profité au colza et au tournesol dont les prix sont très fermes. Concernant le premier, la hausse du pétrole a entraîné un accroissement des besoins en agrocarburants, tirant ainsi les cours du soja dans son sillage. De plus, sur le marché de Chicago, l’importance des ventes hebdomadaires et la recrudescence de la demande chinoise ont conduit le soja vers des niveaux de prix encore rarement atteints. La graine de colza européenne a donc affiché dans ce contexte une hausse importante. Les échanges sont toutefois limités malgré cette tension, qui aurait pu générer un regain de l’offre. Les graines de tournesol ont donc progressé dans le sillage du marché mondial des huiles, dopé par la hausse du pétrole. Les niveaux de prix se rapprochent de nouveau du seuil des 500 euros la tonne. L’absence d’offre ukrainienne sur le marché mondial participe également à cette nouvelle fermeté. Les échanges sont malgré tout assez restreints.

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