Le blé mer Noire trouve sa place en Belgique
À l’occasion de la bourse aux céréales de Bruxelles, son président Jean Martens s’est exprimé sur le commerce des grains entre la France et la Belgique.
Il n’y a pas que l’Afrique subsaharienne qui s’est mise au blé tendre d’origine mer Noire lors de la campagne commerciale 2016/2017, en lieu et place notamment des produits hexagonaux. La Belgique y a également goûté, et avec satisfaction. « Les fabricants d’aliments belges ont acheté du blé tendre d’origine mer Noire cette année, prenant des parts de marché aux origines françaises, en raison de leur bonne compétitivité prix. La mauvaise récolte hexagonale 2016, tant en qualité qu’en quantité, a bien entendu joué dans ce constat », a indiqué Jean Martens, président de la bourse aux céréales de Bruxelles, lors de la 16e édition européenne délocalisée à Gand le 2 juin (400 participants environ).
Baisse des surfaces de céréales en Belgique
Malgré la concurrence croissante avec les origines d’Europe de l’Est, la France reste et devrait rester un partenaire privilégié à l’avenir, spécialement pour le blé fourrager, rassure Jean Martens. Et ce d’autant que la Belgique connaît depuis quelque temps un repli de ses surfaces de céréales. « Les contraintes réglementaires, notamment la directive nitrate, les restrictions en termes d’utilisation de produits phytosanitaires, et surtout le bas niveau des prix actuels des grains, incitent les producteurs belges à réduire leurs semis de céréales », explique le président de la Bourse de Bruxelles. Il précise qu’en Wallonie, « on a constaté une baisse de 30 à 40 % des surfaces de blé tendre dans certains secteurs, au profit de la pomme de terre, de la betterave ».
Jean Martens a rappelé comment travaillent les meuniers belges. « Généralement, nos meuniers achètent des marchandises allemandes, dotées de bons taux de protéines, mais surtout d’un indice de Zélény satisfaisant, qui doit être 3 fois supérieur au taux de protéines, qu’ils mélangent avec des blés français, de qualité moyenne, à un prix concurrentiel ».