Blé tendre
L'attractivité du blé et de l'orge hexagonaux sur la scène mondiale soutient les prix

Les prix du blé tendre français se sont raffermis cette semaine, toujours portés par un euro faible face au dollar, même si la dégringolade de la devise européenne semble se stabiliser. La demande mondiale reste présente et dope les cours, compte tenu de la compétitivité du made in UE. Notons l'achat de la Tunisie pour 92.000 t de blé meunier et 75.000 t d'orge fourragère, d'origine optionnelle.
L'activité dans l'Hexagone reste encore majoritairement sectorisée sur les places portuaires, notamment pour de la qualité intermédiaire. La façade Atlantique n'en profite pas particulièrement malgré la présence d'acheteurs, contrairement à Rouen et Dunkerque. Sur l'intérieur, c'est la nutrition animale qui demeure la plus intéressée. De leur côté, les meuniers semblent avoir déserté le marché de l'ancienne récolte comme de la nouvelle. Les vendeurs sont, en revanche, présents sur la prochaine campagne, notamment autour de Paris.
Côté fondamentaux, la récolte céréalière 2015 de l'UE est projetée à 293,9 Mt, en repli de 8 % par rapport à l'an dernier, en raison d'une baisse des surfaces, selon le Copa-Cogeca (note du 13 mars).
Du côté de la mer Noire, le ministère de l'Agriculture russe estime les semis de printemps à 294.700 ha, contre 102.500 ha l'an dernier à pareille époque, compte tenu des bonnes conditions climatiques, selon une note datant du 16 mars.