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Commerce mondial
L’Asean et cinq pays en Asie Pacifique, dont la Chine, signent un accord commercial

Les négociations avaient débuté en 2012 et viennent d’aboutir à la création du Partenariat régional économique global, le RCEP

© Asean

Créée comme organisation politique, économique et culturelle en 1967 et ayant organisé une zone de libre-échange en 1992, les 10 membres de l’Asean (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) ont signé, le 15 novembre et après huit ans de négociations, un Partenariat régional économique global (RCEP) avec l’Australie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Cet accord concerne 30 % du PIB et de la population dans le monde. L’accord pourrait booster les échanges commerciaux entre les participants de 90 Md$ en moyenne par an (grâce notamment à la réduction des coûts à l’exportation à travers la réduction de droits de douane), selon Euler Hermes, spécialiste de l’assurance-crédit et filiale d’Allianz. Le RCEP devrait fonctionner selon la règle d’un certificat unique pour prouver l’origine de fabrication d’une pièce ou d’un produit entre les membres.

La Chine signe pour le multilatéralisme

C’est le premier accord multilatéral de ce genre auquel la Chine accepte de participer. Jusque-là, les autorités chinoises étaient plutôt favorables à des accords bilatéraux. L’Inde, qui avait participé aux négociations, s’est retirée au dernier moment, estimant que la baisse des tarifs soit négative pour ses propres producteurs.

D’une façon géopolitique et symbolique, c’est un accord qui montre la capacité de ces pays de la zone Asie Pacifique à jouer le jeu du multilatéralisme et de l’harmonisation des règles de commerce international pour certains. Pour d’autres, cela montre l’influence grandissante de la Chine dans la région. Cette dernière serait la grande bénéficiaire potentielle de ce nouvel accord, avec le Japon, et la Corée du Sud.

Mais attention, l’accord n’intègre pas tous les types de produits et services, les fameux secteurs sensibles. C’est notamment le cas des produits agricoles bruts qui ne font pas partie du RCEP.  En fait, la situation est encore plus complexe sur ce sujet : dans le cas du Japon vis-à-vis de ses partenaires, certains produits agricoles sont exclus de l’accord, d’autres font l’objet d’accords tarifaires (graines, maïs, blé par exemple).

Selon certaines sources, l’accord pourrait augmenter le PIB mondial de 186 milliards de dollars par an d’ici 2030. Reste que le RCEP doit encore être ratifié dans six pays membres de l’Asean et trois des nouveaux signataires, un processus qui peut prendre du temps lorsque le texte sera présenté devant certains parlements nationaux.

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