L'ANMF appelle les meuniers à rester vigilants sur le devenir de la taxe farine
« Nous pouvons nous satisfaire d'avoir été entendus par les députés sur cette problématique qui remet en question la compétitivité des entreprises de meunerie », a indiqué Lionel Deloingce, président de l'ANMF, le 23 novembre, suite à la suppression de la taxe farine par l'Assemblée nationale. « Il s'agit d'une première étape et nous devons rester relativement prudents car la bataille n'est pas encore gagnée. » Pour que la taxe soit définitivement abrogée, le projet de loi devra passer par le Sénat avant de revenir à l'Assemblée nationale.
Pas d'impact sur le prix du pain
« Les retours des meuniers sont positifs mais chacun accueille la nouvelle avec la mesure qu'il faut », explique le président de l'ANMF. « Nous souhaitons retrouver une concurrence loyale face à une meunerie étrangère qui ne paye pas cette taxe », souligne un meunier. L'ANMF invite aussi la profession à rester vigilante sur les décisions prise par l'État. Notons que le PLF 2017 servira à définir la fiscalité de 2018. « Nous devrons sensibiliser les futurs candidats à la présidentielle et aux législatives à notre problématique de manière à ne pas avoir la mauvaise surprise de revoir des arbitrages qui pourraient être en notre défaveur », insiste Lionel Deloingce.
Du point de vue des boulangers, la suppression de la taxe farine ne justifie pas une baisse de prix puisque cette matière première ne représente que 20 % du coût de revient d'une baguette. « L'annulation de la taxe n'aura pas d'incidence sur les prix des pains, elle permettra surtout de soulager le secteur de la meunerie qui souffre actuellement », ajoute Philippe Godard, délégué général adjoint de la Feb.