Lancement du Comité Asie pour soutenir l’agroalimentaire à l’export
Partenaires institutionnels, grandes entreprises et PME de l’agroalimentaire se réunissent pour permettre à la France de gagner des parts de marché dans les pays asiatiques à forte croissance.
« La filière agroalimentaire réalise la première fédération des énergies qui vont se projeter ensemble à l’export », a déclaré Nicole Bricq, le ministre du Commerce extérieur, à la sortie de la réunion de lancement du Comité Asie, lundi 14 janvier au siège de FranceAgriMer, qui en assurera le secrétariat général. Ce Comité Asie répond exactement à ses « priorités d’action », en favorisant le “Mieux se nourrir” dans quatre de ses “pays cibles”. À savoir, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et Singapour, auxquels le Comité Asie à ajouter Hong-Kong et Taïwan. « Aujourd’hui, il y a six pays visés mais il est du ressort du Comité de travailler sur ce ciblage et de définir, avec pragmatisme, les opportunités que peuvent présenter d’autres pays du Sud-Est asiatique », a précisé Michel Nalet, son président, par ailleurs à la tête de la commission Développement des exportations de l’Ania.
Les « packages » de la filière Grains, un exemple à suivre
« Le Comité Asie est une force de propositions, qu’il nous appartiendra de mettre en musique dans le cadre de politiques et de budgets qui sont les nôtres », explique Guillaume Garot, le ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire. Organisé autour de quatre sections “amont de la filière”, “végétale”, “animale” et “produits de l’industrie agroalimentaire”, le Comité Asie travaillera dès le début février sur des sujets spécifiques ou communs, comme les barrières tarifaires et non tarifaires, les accords de libre échange ou le financement à l’export, afin de définir des priorités d’action. « La vocation de ce Comité Asie est également de constituer une boite à outils », ajoute -t-il. Les ministres veulent ainsi s’appuyer sur les partenariats entre grandes entreprises et PME, autrement appelés “portage commercial à l’international,” ou encore entre entreprises d’une même filière, afin de pouvoir proposer des « packages ». À l’image de cette offre groupée, proposée au Sénégal par des opérateurs de la filière des grains, qui associe un opérateur des céréales, de la meunerie, du machinisme en boulangerie et une solution de financement. « Cette idée performante pourrait être adaptée à d’autres produits ou pays », insiste Guillaume Garot.