Aller au contenu principal

L'AMPBCS vante les mérites du futur marché à terme du sucre Euronext

L'Association mondiale des planteurs de betteraves et de canne à sucre (AMPBCS) voit d'un bon œil la naissance du contrat sucre d'Euronext. Cristal Union n'est toujours pas convaincu.

« Les agriculteurs veulent de la transparence sur les marchés, ce que peut leur offrir les marchés à terme », s'est exprimé Jean Cordier, enseignant chercheur chez AgroCampus Ouest, lors du 12e congrès de l'AMPBCS (Association mondiale des planteurs de betteraves et de cannes à sucre) le 10 mai à Versailles. « Ces marchés permettent de séparer la gestion des flux physiques et celle du risque prix (…) Les sucriers ont intérêt à travailler avec les producteurs pour que chacun se sente à l'aise. » Les intervenants français et étrangers présents ont tous loué les possibilités offertes par les marchés à terme, dans un contexte européen de fin des quotas sucriers en 2017 et le lancement du contrat sucre Euronext fin 2016. Et Jean Cordier de rappeler que « la déréglementation a historiquement généré une forte demande de contrats fermes liés au marché à terme ».

L'UE exportatrice de 4 Mt en 2017 ?

John Ireland du cabinet d'analyse Czarnikow estime que « la fin des quotas engendrera une hausse de la production de l'UE de 4 Mt, à 16,5-17,5 Mt, pour un disponible exportable de 4 Mt ». Le marché devrait donc être « suffisamment liquide, avec une parfaite corrélation entre les marché mondial et européen pour octobre 2017 ».

Assistant à la conférence, Olivier de Bohan, président de Cristal Union, n'est pas convaincu. Il craint toujours qu'un problème de liquidité survienne, avec notamment la présence de la place londonienne. Il précise également qu'un risque de déconnexion existe entre les marchés physique et papier. « Les européens produisent de la betterave, pas du sucre. Or, le temps entre la plantation des betteraves et la production de sucre est de dix-huit mois ». Sous-entendu que la volatilité doit se gérer sur une période plus longue que pour le blé par exemple. « Ainsi, on ne peut comparer le marché du sucre à celui du blé tendre (…) Tous les adhérents (de Cristal Union) ne sont pas convaincus par l'utilité d'un contrat à terme. » De plus, il juge « dommage de s'orienter vers le sucre, produit à faible valeur ajouté par rapport à l'alcool par exemple ». Sans pour autant exclure « la création d'un contrat betterave incluant une indexation sur le futur contrat sucre Euronext ».

Les plus lus

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne