Relations filière végétale / filière animale
L’AGPB et l’AGPM proposent de développer les contrats interfilières et la création d’un fonds de solidarité structurel céréaliers - éleveurs, sous conditions
Les associations générales des producteurs de blé et de maïs (AGPB et AGPM) ont annoncé, dans un communiqué du 30 août, qu’ils proposeraient un plan d’action et la création d’un fonds de solidarité structurel céréaliers - éleveurs à leurs conseils d’administration qui se prononceront le 11 septembre prochain. Le plan d’action prévoit notamment «développer une politique contractuelle qui lisse les fluctuations excessives du marché, sur la base de l’accord du 15 juin 2011 passé entre céréaliers, organismes stockeurs, fabricants d’aliments et éleveurs» et de «constituer un fonds de solidarité structurel céréaliers ‐ éleveurs, alimenté par une contribution volontaire des céréaliers et destiné à financer des actions structurelles». Ce fonds pourrait représenter un budget d'environ 100 millions d'euros, collectés par une cotisation volontaire des producteurs de grains (blé, maïs) axée sur la tonne récoltée, selon Agra-Presse. En échange de ces efforts, l’AGPB et l’AGPM demandent «la possibilité de développer un système d’auto‐assurance qui lisse leurs revenus d’une année à l’autre au travers d’une refonte du mécanisme existant de dotation pour aléas», «une disponibilité responsable des moyens de productions indispensables à la régularité de la production qui permette de produire plus avec moins d’impact (engrais, phytosanitaires, eau)». Autre exigence des syndicats majoritaires de producteurs, «l’assurance que la réforme de la Pac 2014‐2020 soit l’occasion d’une gestion des aides européennes qui respecte la productivité et ne crée ni rupture dans sa mise en œuvre, ni distorsions avec nos partenaires européens, notamment allemands», précise le communiqué. Cette intention de la part de l’amont de la filière agricole a été saluée par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. «Une décision qui va dans le sens souhaité par le président de la République et le gouvernement d'une prise en compte des difficultés des filières d'élevage liées à la hausse du prix des céréales», précise une réaction transmise par le cabinet du ministre ce jeudi.