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Libre échange
L’AGPB et Coop de France vent debout contre le Mercosur

L’accord prévoit un contingent à droit zéro de 1 Mt de maïs grains et sorgho sur l’UE.

Les Brésiliens sont hyper compétitifs en termes de production de maïs, et nous sommes actuellement protégés par des barrières tarifaires », prévient Nicolas Ferenczi, responsable des relations internationales de l’AGPB. Or, l’accord obtenu fin juin 2019 entre l’UE et les pays du Mercosur (Mercado del sur) dans le but d’instaurer un traité de libre-échange entre les deux blocs - qui pourrait entrer en vigueur dans deux ans d’après Cécilia Malmstrom, Commissaire européenne au Commerce - prévoit notamment un contingent à droit zéro de 1 Mt de maïs grains et de sorgho sur l’UE. Le texte met également en place un quota d’importation de 180 000 t de filet de poulet brésilien sans droit, « qui vient s’ajouter au quota déjà existant de 1 Mt », s’alarme Jacques Poulet, directeur du pôle animal de Coop de France. « Nous n’avons pas encore de chiffres précis, mais le poulet étant un important consommateur de céréales, il est probable que les fabricants d’aliments pour animaux français et européens soient affectés », ajoute-t-il.  Pour Nicolas Ferenczi, il n’y a guère de doute, si le traité de libre-échange UE/Mercosur est ratifié, le débouché Nutrition animale sera moins accessible pour les céréaliers français. « On se dirige vers une reconnaissance mutuelle des normes, et non pas vers une convergence. Or, les pays du Mercosur disposent de normes très laxistes (hormones, bien-être animal…), les rendant plus compétitif sur la production de viande de volaille et de porcs », rappelle Nicolas Ferenczi.

Éthanol : un quota de 650 000 t

En plus de l’élevage et des céréales, l’AGPB craint une forte concurrence sur les filières industrielles que sont l’amidonnerie et l’éthanol. Concernant ce dernier, l’accord UE/Mercosur prévoit un quota d’importation de 650 000 t d’éthanol sur l’UE.

 

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