Blé tendre
L'activité reprend tout doucement sur un marché baissier en blé tendre et en maïs
La publication du rapport mensuel de l'USDA, qui a relevé le stock mondial de 194,9 Mt à 196 Mt d'un mois sur l'autre –niveau supérieur aux attentes des observateurs– est venu peser sur le marché mondial. Mais la fermeté de l'euro par rapport au dollar, favorable à la compétitivité des blés français, soutient le niveau des prix. FranceAgriMer a d'ailleurs rehaussé ses prévisions d'exportation de 0,3 Mt, les portant à 8,8 Mt, lors du Conseil spécialisé (cf. p.7). Et le Gasc a de nouveau commandé 240.000 t de blé français, jeudi 15 janvier, limitant ainsi le repli des cours. Sur un marché qui manque de lisibilité, les opérateurs jouent la prudence. L'activité ne reprend que doucement. Le portuaire affiche une activité régulière. Dans le Sud-Ouest, les primes sur le portuaire ne motivent pas les vendeurs. Les Espagnols continuent de vivre sur leurs volumes issus de la production locale et de blés importés. Les fabricants d'aliments de l'Ouest ont procédé à quelques achats sur février-avril. Les meuniers français sont quant à eux en phase d'attentisme, compte tenu de la baisse actuelle. Les regards se portent surtout sur la nouvelle récolte.
Notons par ailleurs que l'USDA a révisé son estimation des exportations russes à la baisse de 2 Mt, à 20 Mt, pour tenir compte de la taxe que le pays va appliquer dès février. L'Ukraine s'apprêterait aussi à freiner son rythme d'exportation. La vague de froid sur le sud de l'Ukraine risque par ailleurs d'entamer sa production. Toujours sur le plan climatique, les États-Unis ont récemment bénéficié de chutes de neige. Cela pourrait modérer le risque de gel hivernal.