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L’accord de libre échange UE/Canada préoccupe les éleveurs français

Vendredi 18 octobre, après quatre ans de négociations, l’UE et le Canada ont enfin signé leur accord de libre-échange. à terme, 93 % des échanges du secteur agricole devraient être libéralisés.

Du fromage contre de la viande
Les négociations se sont débloquées après que l’acception du Canada de doubler le quota de fromage européen admis sans droits tarifaires et celle de l’UE d’un plus grand accès à son marché pour la viande de bœuf canadienne. Le quota de fromages européens admis par le Canada va augmenter de 16.800 t, tandis que l’UE importera sans droits tarifaires 15.000 t de bœuf congelé, près de 31.000 t de bœuf frais, 75.000 t de porc et 8.000 t de maïs doux.

L’élevage français inquiet
La filière bovine française craint l’afflux de viandes canadiennes produites sous des normes sanitaires et environnementales moins contraignantes. Jean-Pierre Fleury, son secrétaire général, est d’autant plus préoccupé que, selon lui, les coûts de production en Amérique du Nord (Canada + USA) seraient inférieurs de 30 à 40 %. Les éleveurs de porcs français sont également inquiets. « En plus de garantir le libre accès aux produits de porcs transformés, l’accord prévoit une importation de 83.000 t annuelle de viande porcine sans aucune réciprocité pour les exportateurs européens dont les restitutions sont suspendues », s’est indigné Daniel Picart, président du Marché du porc breton, à l’AFP. Et la Coordination rurale d’ajouter  : « L’accord l’UE et le Canada a pour unique but d’abaisser les prix des produits payés tant aux agriculteurs canadiens qu’européens. La France est le pays européen qui va certainement payer le plus lourd tribut de cet accord (...). Après les effets d’annonce de la réforme de la Pac affirmant une volonté de sauver l’élevage et les éleveurs français, voici donc la réalité : ils sont encore une fois sacrifiés au nom du dogme du libre-échange ».
Les États membres et le Parlement doivent encore ratifier l’accord, pour une mise en place prévue en 2015.

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