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L’abondance de produits plombe l’activité

Blé tendre : semaine très calme jusqu’à l’achat égyptien  
Le marché du blé tendre s’alourdit cette semaine. Le CIC a revu à la hausse la récolte mondiale à 662 Mt (voir dans Productions "Production mondiale de blé") et la demande est en retrait. Les fabricants d’aliments du bétail achètent peu de volumes et les meuniers sont surtout à la recheche de blé de qualité. Les opérateurs rapportent une forte concurrence des blés allemands, anglais et russes qui parviennent à s’imposer face aux productions hexagonales. C’est le cas pour l’Espagne, potentiellement consommatrice de blé français. L’offre n’est pas non plus très présente compte tenu de cette tendance baissière. Dans le Sud-Ouest où les rendements ont été faibles, les vendeurs refusent de s’engager à ces niveaux de cours. Seule l’échénace septembre est largement offerte pour dégager de la place dans les silos en prévision de la récolte de maïs, attendue abondante et précoce. Côté exportations, le Yemen a acheté 60.000 t de blé français et l’Egypte aurait acheté ce mercredi 180.000 t de blé français (sur un total de 330.000 t dont 60.000 d’origine américaine, et 90.000 d’origines russe).

MAÏS : peu d’affaires sur un marché orienté à la baisse
La récolte française s’annonce conséquente et les disponibilités en céréales fourragères ne manquent pas, en Europe comme du côté des pays producteurs de la mer Noire. Les cours ont donc cédé du terrain. Mais les vendeurs sont réticents à ces niveaux de prix et les affaires sont limitées sur l’ancienne campagne. Seuls quelques petits volumes s’échangent au coup par coup. Sur la nouvelle récolte, quelques transactions sont rapportées, notamment à destination des consommateurs du nord de l’UE. Les derniers chiffres mondiaux alimentent cette tendance baissière. En effet, selon le dernier rapport du CIC, la production mondiale de maïs s’élèverait à 787 Mt, soit une progression de 6 Mt sur le mois (789 millions en 2008), la troisième meilleure récolte jamais enregistrée. Cette hausse est due à une amélioration des perspectives de rendement aux Etats-Unis. Cependant, les prévisions de récolte pour l’Union européenne (baisse en Italie qui pâtit d’une météo défavorable) et la Chine affichent une légère baisse. La récolte française est quant à elle estimée à 16,1 Mt contre 16 Mt l’an passé.

ORGE DE MOUTURE : contexte pesant
Quelques échanges sont rapportés avec la nutrition animale. Mais l’activité est loin d’être débordante sur un marché orienté à la baisse. En effet les volumes de céréales fourragères disponibles n’incitent pas les consommateurs à s’engager massivement pour le moment.

BLÉ DUR : inerte
Rien à signaler sur ce marché. Les Italiens sont toujours absents. Les échanges sont inexistants.

ORGE DE BRASSERIE : ambiance toujours aussi lourde
Quelques petites affaires se traitent sur des prix résolument orientés à la baisse.
Les vendeurs sont bien entendu réticents, mais il faut faire de la place dans les silos, pour l’arrivée des maïs notamment. Du côté de la demande, les industriels seraient assez bien couverts jusqu’à décembre.

TRITICALE / AVOINE : les débouchés restent à trouver
La récolte française d’avoine et de triticale s’avère volumineuse et de qualité. Une grande partie des avoines présentent des poids spécifiques compris entre52 et 53 kg/hl, certains atteignant même les 54 kg/hl. Les rendements sont donc au rendez-vous mais la production européenne étant importante, les débouchés sont difficiles à trouver pour les producteurs français.

FRETS : marché éteint
L’activité est très faible sur le territoire français comme sur l’intracommunautaire ou le portuaire. Quelques bateaux de blés sont rapportés mais les volumes sont restreints. Les cours sont reconduits. Concernant les frets maritimes, les prix reculent dans l’ensemble. L’indice des frets céréaliers perd 5 % sur le mois.

TOURTEAUX : grand calme
Les tourteaux de soja ont perdu du terrain en sympathie avec le pétrole. L’activité est limitée sur toutes les périodes. Les cours des tourteaux de tournesol se sont appréciés, sur un marché inactif. Peu d’évolution est rapportée en colza.

PROTÉAGINEUX : très peu actif
Les semaines se suivent et se ressemblent sur le marché des pois, toujours aussi délaissé. Un petit réveil de la demande est rapporté dans le Calvados et l’Eure-et-Loire. L’évolu­tion des cours est erratique. En féveroles, les cours perdent dix euros. L’intérêt acheteur reste absent à l’export. 

ISSUES DE MEUNERIE : nouveau recul des cours
Le prix des issues perd 5 euros en moyenne sur la semaine, sur un marché toujours destabilisé par l’absence de demande.
Le recul est plus important pour les remoulages, dont l’offre est encore plus abondante suite à de nouveaux contrats exports conclus avec la Lybie. 

DÉSHYDRATÉS : marché à l’arrêt
Les cours des pulpes de betteraves et des luzernes de l’ancienne récolte n’évoluent pas cette semaine en raison d’une activité très ralentie et ne portant que sur de petits volumes rapprochés. En pulpes de betteraves de la nouvelle récolte, les prix se replient en raison de volumes abondants.

CO-PRODUITS : les produits laitiers progressent
Le marché des produits laitiers se raffermit nettement en cette période où l’offre est traditionnellement faible. La poudre de lait affi­che une cotation en hausse en raison d’une demande qui trouve difficilement de la marchandise. Le cours du lactoserum est également en progression. Les cours des PSC s’ajustent à la baisse avec l’ensemble des matières premières agricoles. La baisse des prix des céréales concurrence ce marché, n’incitant pas les opérateurs à l’achat. En pailles et fourrages, l’activité est au point mort. Les acheteurs ne se manifestent pas par manque de trésorerie. Les éleveurs attendent la dernière minute pour se couvrir. Des récol­tes abondantes et de bonnes qualités dans le nord de l’Europe ne poussent pas les prix.

PRODUITS DIVERS : tension sur les farines de poisson
Sur le marché de la graineterie, les cours se replient en raison d’une saison traditionellement calme. Des récoltes abondantes et de bonne qualité cette année ne permettent pas aux prix de progresser. Les cours des graines fourragères se replient légèrement malgré le retour des opérateurs. Ces derniers s’inté­ressent aux cultures de couverture telles les moutardes en cette période d’après récoltes. Le marché des farines de poisson reste très ferme dans ce contexte de faibles disponibilités au niveau mondial, et d’une demande toujours soutenue. 

OLÉAGINEUX : baissiers en sympathie avec le marché de Chicago  
Les prix du colza se replient cette semaine en raison d’un recul du soja sur le marché de Chicago. Les cours des oléagineux ont suivi la tendance baissière des cours du pétrole, repassant en dessous de la barre des 70  $ le baril à New York et ne permettant pas de valoriser les débouchés énergétiques de ces cultures. De plus, un tassement de la demande en soja asiatique, et notamment chinoise, impacte les prix à la baisse sur le marché de Chicago. La bourse de Shangai aurait d’ailleurs perdue 7 % en une seule journée. Les cours du colza suivent cette tendance baissière qui est accentuée par une récolte abondante et de bonne qualité en Europe. Les craintes sur les conditions climatiques aux Etats-Unis s’étant estompées, les cours du soja se sont retournés.
Les cours du tournesol restent stables cette semaine en raison d’une activité inexistante. Le marché est peu offert et les opérateurs attendent la nouvelle récolte. Toutefois, les productions françaises sont souvent moins compétitives que celles de la Mer Noire.

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