Blé tendre
L’abondance de l’offre globale pèse sur les prix des céréales, tout comme la fermeté de l’euro
Les cours du blé tendre se sont effrités d’une semaine sur l’autre, les conditions météorologiques étant bonnes dans l’hémisphère Nord actuellement. Les récentes précipitations aux États-Unis ont permis de soulager les cultures, qui souffraient d’un certain déficit hydrique. Rien à signaler de particulier non plus en Europe de l’Ouest et en mer Noire. Le Cocéral s’attend, au 23 mars, à un retour à la normale de la production de l’UE en 2017, projetée à 144,815 Mt, contre 135,089 Mt en 2016. La production française est projetée à 38,561 Mt (27,836 Mt en 2016), d’après la même source. Ajoutons à cela la hausse de l’euro face au dollar, pénalisant la compétitivité de nos origines. La brouille commerciale entre la Russie et la Turquie, cette dernière refusant désormais d’acheter du blé russe, alourdit un peu plus le marché. Par ailleurs, l’Égypte a rejeté trois cargos de blé tendre, incluant des origines russes, pour des soucis d’ergot. Les vendeurs vont instaurer une prime de risque pour les expéditions sur cette destination, d’après un analyste. Au niveau hexagonal, les échanges ne sont pas débordants. Seul le portuaire génère de l’activité. Sur l’intérieur, les acheteurs sont globalement couverts sur l’ancienne récolte, et ne se pressent pas pour le peu de couverture qu’il reste à faire. Une petite demande des meuniers sur la récolte 2017 est signalée. Dans les parcelles françaises, les conditions de cultures sont bonnes à très bonnes dans 91 % des cas en semaine 11, contre 92 % antérieurement, selon Céré’Obs.