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La trêve des confiseurs s’étend sur le marché

BLÉ TENDRE : marché et opérateurs quasiment en vacances

A la veille des Fêtes de fin d’année, le marché est définitivement entré de plain pied dans la fameuse période de la trêve des confiseurs. Déjà quelques importants opérateurs avaient décidé de fermer la plupart des sites dès vendredi dernier, les retardataires le feront certainement d’ici la fin de la semaine. Si l’activité est loin d’être débordante, on a pu observer quelques velléités d’achats en portuaire qui, face à des vendeurs très peu concentrés sur le marché physique, se sont soldées automatiquement par une appréciation des cours. Le reste du temps, le peu d’affaires réalisées se limite à des « dépannages » avec des acheteurs qui voient les prix se majorer de 2 à 3 €/t. La situation semble gelée jusqu’au moins la deuxième semaine de janvier. A l’international, pas de grande activité commerciale, avec des opérateurs très peu présents pour le moment. De toute façon, avec la nouvelle faiblesse du dollar face à un euro en pleine forme, notre compétitivité en prend un nouveau et sérieux coup.

BLÉ DUR : à l’arrêt total

L’année se termine dans l’indifférence la plus totale, des acheteurs comme d’ailleurs des vendeurs. Il faut maintenant attendre la reprise, après la trêve des confiseurs avec toujours le Maghreb et l’Italie en point de mire.

ORGE DE MOUTURE : couvertures de dernière minute

Quelques petits achats de couverture ont été effectués en portuaire, juste avant la fermeture des OS pour les Fêtes de fin d’année. Les utilisateurs se sont heurté à des vendeurs de toute façon très peu au marché depuis une quinzaine de jours. Les cours se sont donc appréciés par rapport à la semaine passée, mais tout devrait revenir au calme.

ORGE DE BRASSERIE : marché figé

Rien à signaler sur un marché dont les cours risquent d’être figés pendant toute la période des Fêtes. Activité en stand by.

MAÏS : plafonnement

Quelques achats également de la part de l’amidonnerie sur l’intérieur, sur un marché qui voit ses prix plafonner. Activité quasiment à l’arrêt en portuaire.

FRETS MARITIMES : la fermeté des cours reste d’actualité

Les prix des frets maritimes sont restés fermes la semaine passée, toujours soutenus par une demande particulièrement vive. L’indice composite baltic Dry Index a terminé à 4.318 points contre 4.294 points précédemment. En revanche, le Baltic Panamax Index a cédé du terrain à 4.190 points contre 4.349 points une semaine plus tôt, après avoir atteint son plus haut depuis avril 2005, le 6 décembre dernier.

Insee : parution des comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2006

L’Insee indique dans son dernier rapport sur les comptes prévisionnels de l’agriculture, que l’année agricole 2006 a été marquée par un repli des récoltes dû à la sécheresse et par l’envolée de leurs prix (maïs et oléoprotéagineux). La valeur de la production agricole, hors subventions sur les produits, s’accroît de 3,4 % par rapport à 2005, soit une hausse de 1,87 milliards d’euros. Comme les consommations intermédiaires et les subventions sont quasi stables, la progression du résultat agricole est marquée.

En application de la réforme de la Pac de 2003, les aides directes liées aux surfaces ou au cheptel, sont partiellement remplacées par le versement d’un paiement unique à l’exploitation.

L’emploi agricole de son côté, continue à décroître. Ainsi, d’après les estimations du compte prévisionnel de l’agriculture, le résultat agricole par actif augmenterait d’environ 9 % en termes réels en 2006, après une baisse de 6,5 % en 2005. Calculé par actif non salarié, le revenu net d’entreprise agricole progresserait de 15 % en 2006, après un recul de 13 % en 2005.

OLÉAGINEUX : sans ambiance

Les coopératives françaises étant sur le point de fermer leurs portes pour la plupart, l’offre en graines oléagineuses, comme pour les autres matières premières agricoles, fait défaut. Toutefois l’intérêt des acheteurs pour la graine de colza recule en cette fin d’année, en sympathie avec le marché de la protéine à Chicago. Les besoins ne semblent pas non plus importants. Le marché est donc arrêté en colza tout comme en tournesol.

PROTÉAGINEUX : plus qu’atone...

Dire que le commerce était laborieux cette semaine serait faire preuve d’euphémisme. Les affaires ont été quasi inexistantes, tant en pois qu’en féveroles. Les cours ont été reconduits en règle générale, très nominalement dans le vide. Les vendeurs étaient absents, sûrement du fait que les offres sont limitées et que de nouveaux besoins pourraient se manifester à partir du mois de janvier.

ISSUES DE MEUNERIE : haussier

Nette hausse des cours cette semaine, ce qui n’a rien de surprenant, au vu de la période de fêtes. Les besoins sont manifestes, surtout en son, mais ils ont toujours du mal à être satisfaits. Et de surcroît, la concurrence est rude.

DÉSHYDRATÉS : sans mouvement

En luzerne, les prix ont été reconduits, bien que les affaires aient été insignifiantes. En pulpe de betteraves, les offres sont pour le moins inexistantes, d’où des incotés. Des reventes se font néanmoins dans le Nord.

CO-PRODUITS : calme hivernal

Sur le marché des produits laitiers, peu d’affaires en spot sont constatées cette semaine. La cotation de poudre de lait correspond à une affaire en disponible traitée en fin de semaine passée. Le marché s’est redressé depuis mais sans transaction spot. Le lactosérum reste difficile à trouver, et de fait aucun contrat pour une livraison dans la semaine n’est constaté, d’où une cotation nominale. En PSC, on note quelques reventes sur du rapproché en citrus, mais les affaires sont sinon très calmes. Les prix sont stables à baissiers. Cours reconduits en pailles et fourrages. L’activité est restée calme sur la semaine. Une reprise est attendue pour janvier, à cause de la météo défavorable. Sans surprise, il n’y a eu que peu d’affaires également en corps gras animaux cette semaine, les cours sont reconduits.

PRODUITS DIVERS : très calme

En semences fourragères, les cours sont reconduits, le marché étant complètement atone. Cours reconduits également en graineterie, dans l’attente d’une reprise en janvier. En légumes secs, le marché est très calme. Dans cette situation d’atonie, les cotations sont reconduites en général.

En farines de poissons, le marché reste stable, et tous les prix sont inchangés.

TOURTEAUX : un marché sans grand relief

Très peu d’affaires sont traitées compte tenu du manque d’indicateurs suffisants pour précipiter les achats des fabricants d’aliments du bétail. Ces derniers ne s’inquiètent pas pour les disponibilités futures qui, grâce aux conditions climatiques en Amérique du Sud notamment, devraient être abondantes en graines soja. Les cours évoluent en hausse par rapport à la semaine dernière mais restent à des niveaux relativement bas. Les variations de prix observées sur la semaine sont aussi le fruit des diverses évolutions de la parité des monnaies européenne et nord américaine.

Les tourteaux de colza, quant à eux, présentent des cours plutôt stables, parfois haussiers suivant les régions, mais ne génèrent quasiment aucune affaire.

En tournesol, la situation n’est pas meilleure, les cotations sont toutes reconduites. Le volume d’affaires est très faible, pour ne pas dire inexistant.

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