La tension de l’offre en colza sur les marchés européen et français dope les cours de la graine
Les cotations du colza ont une nouvelle fois renchéri, conséquence de l’offre restreinte au niveau français et européen. Les industriels nationaux ont des besoins à couvrir, mais sont obligés de recourir aux importations, notamment australiennes. Ils rationnent leur production, peinant à trouver preneurs pour de l’huile et du tourteau de colza, les huiles de soja et de tournesol s’avérant plus compétitives. De leurs côtés, les vendeurs espèrent toujours une hausse plus importante des prix de la graine. Selon un courtier, 70 % des graines françaises ont déjà été commercialisées. La baisse de l’euro face au dollar américain, australien et canadien, dope les achats extérieurs par les opérateurs de l’UE, constituant un autre élément de soutien des prix.
Les cours du soja américain sur Chicago ont reculé, avec les bonnes perspectives de production mondiale. Cela reste toutefois insuffisant pour impacter le marché européen. La récolte au Brésil avance bien, et les volumes engrangés s’avèrent très bons. Abiove, l’association brésilienne des producteurs d’huiles végétales, projette la production nationale à 104,6 Mt en février 2017, contre 101,7 Mt en décembre 2016. D’importantes ventes techniques sur le marché à terme américain le 16 février ont également contribué au contexte baissier.
En tournesol, l’activité est toujours à l’arrêt. Les cours évoluent peu.
En tourteaux, les cotations sont fermes en soja et en colza. La forte demande mondiale de tourteau de soja constitue le principal élément haussier. Les cours des tourteaux de colza se sont encore raffermis en Allemagne, justifiant la forte progression des marchandises françaises.