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La tendance à l’érosion des prix se fait sentir

BLÉTENDRE : redémarrage laborieux après le pont du 1er mai 
Le marché du blé tendre a été peu dynamique cette semaine, coupée par le long week-end du premier mai. L’activité n’ayant vraiment repris que mercredi, les échanges ont de fait été peu nombreux. Les cours du blé tendre ont évolué dans des marges étroites sans véritable tendance. Sur la campagne actuelle, la nutrition animale française reste aux achats tandis que les consommateurs espagnols semblaient moins présents. Les opérateurs ont noté le retour de quelques acheteurs belges et hollandais. Sur le portuaire, que ce soit à La Pallice ou à Rouen, l’activité fait défaut, par manque d’intérêt. La prime portuaire a disparu dans ce contexte. En nouvelle récolte, la meunerie est présente. Quelques vendeurs sont de retour sur le marché, compte tenu de l’amélioration des conditions météo. En effet, les pluies qui ont continué d’arroser les parcelles françaises et européennes éloignent de plus en plus le spectre de la sécheresse. Elles permettent de s’attendre à un bon niveau de rendement, qui pourrait compenser les pertes hivernales.
Aux Etats-Unis, le climat est également clément pour les cultures de blé. En australie, en revanche, les semis de blé pourraient pâtir de conditions particulièrement sèches actuellement.
Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales, les stocks mondiaux de blé à la fin de 2011/2012 s’élèveraient à 210 Mt (198 Mt), comme le mois dernier, y compris 75,5 Mt (72,5 Mt) chez les huit principaux exportateurs. Un niveau de report suffisant pour ne pas tirer les cours vers le haut. Les exportations de blé français sont toujours limitées.

MAÏS : les fabs assure une petite activité
Sur la façade Ouest, la demande portuaire se porte plus sur l’éloigné que sur le rapproché. Le Fob semble quelque peu délaissé. Les fabs soutiennent un peu les prix sur l’intérieur.
Les cours n’affichent donc pas de grande variation sur le marché physique français.
A l’international, la demande de maïs est assez forte actuellement, notamment de la Chine qui a confirmé ses récents achats de maïs argentin.

ORGE DE BRASSERIE : très peu animé
L’activité est restée calme sur l’ensemble des compartiments du marché durant toute cette semaine, tronquée par le premier pont du mois de mai. Certains évoquent même un non marché. Les cours tendent à se tasser en orge de printemps. Notons que la Cervoise est désormais incotée puisqu’elle est orientée vers le marché de l’orge de mouture.

ORGE DE MOUTURE : reconduit, inactif
Les cours évoluent très peu sur un marché peu actif. On notera l’intérêt des fabs français mais aussi du nord de l’UE. Pour autant, les échanges sont rares sur l’AR comme sur la NR.

BLÉ DUR : inertie de l’activité et des prix
Le marché reste inactif en ce milieu de semaine, faisant suite au long pont du 1er mai. Les cours n’évoluent pas significativement.

FRETS : échanges au ralenti
Le marché a été bien calme, ce premier pont du mois de mai n’ayant pas facilité l’activité. La demande du nord de l’UE fait son retour.
 
TOURTEAUX : très fermes en soja
Les cours des tourteaux de soja, de colza et de tournesol poursuivent leur progression cette semaine. Cette hausse s’explique surtout par l’extrême fermeté observée en graine de soja. Le marché est ralenti.

PROTÉAGINEUX : renchérissement
Le cours des pois protéagineux progressent dans le sillage des tourteaux de soja et du blé. Dans un contexte de long week-end, suite au mardi 1er mai, l’activité a été encore plus réduite que la semaine précédente. Les disponibilités sont toujours aussi rares, mais les pluies rassurent quant à l’état des semis de printemps. De même, les prix des féveroles sont bien tenus.

ISSUES DE MEUNERIE : cours stables à haussiers
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins, de la farine basse et des pellets s’apprécient de quelques euros, tandis que les cours du remoulage demi-blanc n’évoluent pas. Le marché reste étroit, avec une reprise de la demande, mais une offre toujours limitée. Le nord de la France suit la tendance parisienne, avec une difficulté pour approvisionner les vendeurs. Dans le Sud, les cours sont reconduits sur un marché très calme, où acheteurs et vendeurs s’observent mutuellement.

DÉSHYDRATÉS : marché calme
En luzernes comme en pulpes de betteraves, les prix sont maintenus à l’équilibre. Le marché est très calme. Les quelques affaires qui se font traitent de petits volumes, et concernent l’ancienne récolte.

COPRODUITS : fermeté en PSC
Cette semaine, la poudre de lait affiche des cotations inchangées par rapport la semaine passée. La cotation du lactosérum n’évolue pas davantage. L’activité était très ralentie avec le long week-end du 1er mai. Les prix des drêches gagnent du terrain. La reprise d’activité est limitée par la fermeté des marchés céréaliers. Les cours des PSC, que ce soit en citrus ou en corn gluten feed, renchérissent. Il n’y a plus d’offre sur le rapproché car les opérateurs se sont déjà couverts. Les prix nouvelle récolte étant élevés, les acheteurs ne se positionnent pas encore dessus. Le marché des pailles et fourrages n’enregistrent pas de variations. Les quelques échanges qui se font sont de l’ordre du dépannage. Les opérateurs attendent la prochaine récolte.

PRODUITS DIVERS : réapprovisionnement traditionnel en graineterie
Le marché de la graineterie connaît une activité régulière dans un contexte de réapprovisionnement traditionnel. Tous les prix sont reconduits. Les prix des légumes secs sont stables dans l’attente d’information sur les nouvelles récoltes. L’activité est médiocre. Le marché des farines de poissons poursuit son mouvement de hausse.

OLÉAGINEUX : envolée du soja tandis que le colza chute 
Après plusieurs séances de hausses consécutives, les opérateurs ont effectué de nombreuses prises de bénéfices, et les prix du colza ont dégringolé. Néanmoins, l’état des cultures européennes, suite aux différents épisodes climatiques, inquiète toujours, ce qui a permis de modérer cette baisse. La production européenne, pour la campagne 2012/2013, est estimée à 18,2 Mt par la société Oil World. Cela engendrerait un besoin d’importation de 3,3 Mt. Sur le marché physique, l’activité est réduite, en raison du pont du 1er mai. Les cours du tournesol sont reconduits sur un nominal de 500 €/t. De l’autre côté de l’Atlantique, la graine de soja dépasse ses niveaux de juillet 2008. La dégradation des récoltes sud-américaines 2011/2012 renforce la demande pour l’origine US. Selon les dernières prévisions de la bourse de Buenos Aires, la production argentine serait de 43 Mt, tandis que la production brésilienne était revue à la baisse à 65,9 Mt par la société Abiove. Le CIC anticipe une récolte mondiale 2011/2012 de soja à 234,8 Mt, soit une baisse de 11 % par rapport au record de la précédente campagne. 

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