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La rétention en culture limite toujours les échanges

Blé tendre : demande refroidie par les prix

Progressive sur la semaine, la hausse des cours a été bien marquée. Et les consommateurs, meuniers comme fabricants d’aliments –qui lui préfèrent les maïs et orges– ne sont pas disposés à s’engager à ces niveaux de prix. Les échanges sont donc peu présents faute d’acheteurs, mais également de vendeurs qui se montrent peu présents. La rétention des producteurs alimente d’ailleurs la progression des prix. La tendance haussière est en effet avant tout liée à la sécheresse qui sévit en Argentine. C’est donc une nouvelle fois le portuaire qui a assuré l’animation du marché alors que la demande internationale est toujours au rendez-vous. L’activité internationale reste en effet soutenue. La Syrie a de nouveau émis un appel d’offres pour 200.000 t de blé tendre, tandis qu’Israel cherche 25.000 t de fourrager. Notons que dans le Sud-Ouest, les utilisateurs espagnols sont en retrait. Là aussi la rétention est bien marquée alors que les perspectives pour la NR sont en effet peu optimistes, avec des semis en baisse réalisés dans de mauvaises conditions.

MAÏS : le marché corrige à la baisse après s’être emballé

Profitant de sa compétitivité par rapport au blé fourrager dans les formules d’aliments composés, le maïs a généré des échanges cette semaine. Les affaires restent cependant cantonnées au rapproché. Le portuaire s’est également animé de quelques achats de couverture. Dans ce contexte, et alors que le marché est peu offert, les cours se sont nettement appréciés. Mais la forte hausse a refroidi les consommateurs. Les cours des maïs ten-daient de ce fait à se dégonfler en ce milieu de semaine.

BLÉ DUR : les vendeurs se font toujours désirer

L’offre demeure le facteur limitant de l’activité sur le marché du blé dur. Si les organismes stockeurs se montrent partant, les producteurs ont du mal à proposer leur marchandise à la vente. Les échanges sont donc toujours limités et les prix plus fermes. Notons par ailleurs que des affaires se sont traitées en Fob Séville sur des niveaux de prix de 207 €/t. Les vendeurs afficheraient désormais une position à 210 €/t.

ORGE DE MOUTURE : demande des fabricants d’aliments du bétail

Sans être débordante, la demande des fabricants d’aliments composés reste présente sur le marché de l’orge de mouture. Celle-ci reste en effet concurrentielle, notamment par rapport au blé. Des affaires se traitent, mais uniquement sur les échéances proches. Dans ce contexte, les cours se sont appréciés durant la semaine.

La demande internationale en orge a généré quelques demandes sur le portuaire, mais de manière moins marquée qu’en blé et maïs néanmoins. Là aussi le marché est marqué par des phénomènes de rétention en culture.

ORGE DE BRASSERIE : forte hausse en printemps sur la récolte 2009

L’activité se limite au marché de l’orge de printemps, et est surtout concentré sur la nouvelle récolte. Les cours se sont consolidés du fait du manque de vendeurs, alors que la demande se manifeste. Les autres compartiments du marché sont peu sollicités et il est difficile de cerner le niveau réel des cours.

FRET : rebond du niveau des indices maritimes

Sur le marché des frets fluviaux, l’activité est très calme sur le portuaire. Le trafic à destination des consommateurs du nord de l’Union européenne tourne également au ralenti.

Les indices des frets maritimes, BDI et BPI, se sont pour leur part consolidés. Une tendance uniquement liée au rebond observé sur le marché de l’énergie. La tendance de fond reste en effet baissière pour le trafic maritime. Il participe d’ailleurs au dynamisme des échanges internationaux.

TOURTEAUX : marché soutenu

Les tourteaux de soja progressent cette semaine en raison d’un repli des cours du pétrole. En effet, l’attrait pour les biocarburants s’amenuisant avec les prix de l’or noir, l’offre en tourteaux est donc en retrait et participe à la reprise des cours.

PROTÉAGINEUX : légère hausse

Les pois ont poursuivi leur progression, soutenus par la fermeté des marchés protéiques. L’activité reste limitée, malgré une demande un peu plus présente cette semaine.

En féveroles, les prix sont reconduits sur un marché bien calme. La demande, notamment égyptienne, est en effet retombée.

ISSUES DE MEUNERIE : toujours en progression

La fermeté des cours des issues de meunerie s’est confirmée cette semaine, dans un volume d’activité restreint faute de vendeurs. La mauvaise tenue de l’export vers les pays tiers pour certains moulins pèse sur le marché. Les opérateurs rapportent toujours des demandes de compléments sur du rapproché.

DÉSHYDRATÉS : petit recul

Les prix des produits déshydratées, pulpes de betteraves et luzernes, reculent légèrement cette semaine. Le marché a été animé par quelques échanges pour des livraisons rapprochées. Les volumes restent faibles, ne concernant que des réapprovisionnements.

CO-PRODUITS : fermeté en PSC

Le marché des produits laitiers est très calme et très étroit, notamment en poudre de lait. Celle-ci reconduit ses prix en disponible, tandis que le lactosérum progresse légèrement. Le marché des PSC est actif. Les prix de corn gluten feed reprennent de la vigueur compte tenu d’une offre absente jusqu’en avril prochain. Concernant le citrus, les cours progressent également dans le sillage des céréales. Quelques affaires sont rapportées en pailles et fourrages en raison de conditions froides durables. Néanmoins, la circulation des camions est réduite dans le nord de la France en raison des barrières de dégel, ce qui freine les achats.

PRODUITS DIVERS: marchés calmes dans l’ensemble

Un réajustement des prix à la hausse est rapporté en graineterie, à la suite de quelques affaires, sur un marché tout de même calme. Les stocks des graines fourragères commencent à peser sur les cours, vu le peu d’affaires traitées. La campagne de printemps devrait redémarrer dans les prochaines semaines, ce qui est grandement souhaitable pour le marché. Le fléchissement du dollar permet une correction partielle des prix des farines de poisson. La tension est accentuée par le manque d’offres en origine scandinave. Le marché des légumes secs ne rapporte pas de changement. L’activité reste limitée.

OLÉAGINEUX : léger repli sur une tendance hésitante

Les prix du colza, après avoir progressé en sympathie avec une reprise des cours du pétrole et du soja, se stabilisent. La tendance reste fragile en raison d’un repli du pétrole et d’une météo argentine capricieuse. Les effets d’annonce sur le climat argentin conditionnent les prix du soja qui eux-même influencent ceux du colza. Après une période où la sécheresse permettait de faire monter les prix en raison d’une possible contraction de l’offre à terme, l’arrivée des pluies pourrait faire retomber les cours. Une rétention de l’offre des producteurs français de colza qui ne souhaitent pas se présenter à ces niveaux de prix laisse le marché intérieur sur une faible activité.

Les prix du tournesol progressent cette semaine en raison d’une pénurie de l’offre sur le marché français où les cultivateurs ont apparemment délaissé la culture cette année. De plus, l’ensemble des graines oléagineuses se stabilisent sur des prix en hausse grâce au soja.

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