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La récolte fourragère pèse sur les marchés

Blé tendre : manque de compétitivité des blés français
Des affaires se traitent en blé fourrager, mais l’essentiel des échanges concerne les échéances rapprochées. Les consommateurs tablent sur une poursuite du mouvement de repli des cours et préfèrent patienter avant de s’engager. Les opérateurs s’attendent à une proportion de blés fourragers plus importante que prévue suite aux épisodes pluvieux, qui font traîner la récolte. Le chiffre de 30 % d’une récolte conséquente – alors que les rendements sont annoncés élevés – est même avancé. Mais il est encore trop tôt pour être catégorique. Et il ne faut pas compter sur l’activité d’exportation pour soutenir les prix alors que les offres françaises, pénalisées par le niveau de l’euro, ne sont pas compétitives sur le marché mondial. Concernant le marché européen, les céréales des pays de l’Est arriveraient sur l’Italie à de très bas niveaux de prix. Les blés fourragers français sont aussi très concurrencés par l’offre britannique. Les meuniers espagnols, a priori couverts jusque septembre, préfèrent jouer la montre.
ORGE DE MOUTURE : activité sur l’intracommunautaire
Quelques affaires sont toujours rapportées sur le marché de l’orge de mouture. Mais les transactions sont essentiellement limitées au court terme. L’activité est finalement moins étoffée que la semaine dernière sur le territoire français. Le portuaire peine également à générer des volumes d’échanges conséquents.
En revanche, on remarque une forte activité à destination des pays du Nord communautaire, notamment vers la Belgique et les Pays-Bas. Les cours ont cédé du terrain. Les consommateurs préfèrent patienter dans un contexte d’offre qui s’annonce conséquente cette année en céréales fourragères. En Espagne, la récolte d’orge 2009 est estimée entre 6,8 et 8,6 millions de tonnes selon les sources locales.
ORGE DE BRASSERIE : les acheteurs attendent des prix encore plus bas
Les cours ont fortement reculé avec l’arrivée des orges de printemps et l’importance de la récolte d’orge. Le repli des autres céréales n’a pas été pour contredire cette tendance. Les affaires sont toujours limitées. En effet, les transformateurs, espérant une poursuite du mouvement baissier, ne se manifestent que de manière très discrète.
BLE DUR : très peu d’échanges sur un marché baissier
L’activité est très limitée cette semaine encore. Seules quelques transactions se traitent ponctuellement. Concernant les prix, ils ont cédé du terrain par rapport à notre dernière mercuriale.
MAIS : cours en forte baisse sur un marché peu animé
Les excellentes conditions de cultures, en France comme de l’autre côté de l’Atlantique, pèsent sur le niveau du marché, comme la perspective d’importantes disponibilités en céréales fourragères durant la campagne 2009/2010. Peu de transactions sont rapportées avec des prix qui ont nettement reculé par rapport à notre dernier point du marché. Notons que le maïs a regagné en compétitivité et commence à intéresser à nouveau les fabricants d’ali­ments composés. L’activité portuaire est en revanche poussive. Selon différentes associations espagnoles, la récolte nationale de maïs est estimée entre 3,1 et 3,6 millions de tonnes.
FRETS : marché des plus calmes en fluvial comme en maritime
Les prix sont reconduits sur le marché du fret fluvial où le trafic est inerte. Que ce soit sur le marché français ou à destination de l’Est et du Nord européens, l’activité est très limitée malgré des besoins de dégagement.
De son côté, le marché du fret maritime est plus ferme avec des prix en progression à l’exception du Baltic Capesize Index, qui perd 38 points.
TOURTEAUX : quelques affaires
Les tourteaux de soja se sont repliés sur la semaine. Quelques réappros sont rapportés du côté des fabricants d’aliments. En colza, l’importance de la récolte génère une offre importante qui permet la réalisation de transactions sur les 6 de novembre notamment. En tournesol, le marché est calme.
PROTEAGINEUX : repli des cours
Les cours des pois ont perdu du terrain cette semaine, accompagnant le recul des tourteaux. Le marché intérieur reste très calme. Un peu d’activité à l’export est rapportée vers la Belgique et les Pays-Bas. Les récoltes auraient démarré dans certaines régions. Les premiers résultats de rendements à l’hectare seraient satisfaisants. En féveroles, la situation n’évolue pas, tant du point de vue des prix que de l’activité.
ISSUES DE MEUNERIE : tendance ferme
Les cours des issues ont gagné du terrain, surtout en sons fins et pellets. L’offre s’est raréfiée, accompagnant le ralentissement de l’activité de la meunerie. Et cela alors que la demande s’est réveillée pour de petits besoins de compléments, sur le mois d’août notamment. L’activité reste limitée malgré tout.
DESHYDRATES : peu de demande
Les cours des pulpes de betteraves sont en baisse avec une activité limitée au disponible sur l’ancienne campagne. Un marché lourd avec une nouvelle récolte annoncée abondante à partir de mi-septembre participe à la baisse. Les cours des luzernes sont reconduits sur un marché à l’arrêt.
COPRODUITS : progression en produits laitiers
Les cotations des produits laitiers, tant en poudre de lait qu’en lactosérum, progressent sur un marché très calme. Les cotations publiées sont le reflet d’affaires traitées.
Les cours des PSC se replient cette semaine en raison d’une demande en berne. Les acheteurs se reportent sur d’autres produits tels que les céréales, les pulpes ou les tourteaux de colza, dont les prix baissent.
En pailles et fourrages, le temps humide retarde les récoltes en raison d’averses éparses. Les premières fauches seraient d’une bonne qualité pour le moment.
PRODUITS DIVERS: grand calme
Sur le marché de la graineterie, les vendeurs cherchent les acheteurs en cette période traditionnellement peu active. Dans l’en­semble, les prix baissent faute de demande. Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine en raison d’une activité au ralenti. La mauvaise santé économique des productions animales ne permet pas de soutenir ce marché. En légumes secs, les prix évoluent lentement à la baisse au Canada. Le marché reste très calme dans l’attente des nouvelles récoltes.
OLÉAGINEUX : recul en raison d’un climat favorable
Le marché du colza se replie cette semaine en raison d’un climat favorable sur l’ensemble des régions de production. En effet, des récoltes record sont attendues pour la prochaine campagne, en France et en Allemagne, respectivement à 5,4 et 6 Mt. La production de l’UE atteindrait la fourchette 22-24 Mt contre 18,9 Mt l’année dernière. Un marché lourd pâtit de cette annonce qui impacte les prix à la baisse. Le soja soutient la tendance et baisse en raison d’une météo clémente sur les zones de production et d’un ralentissement des ventes à l’export, notamment en direction de la Chine, dont le marché intérieur est saturé. Un baril de pétrole toujours aux alentours des 65 $ à New York ne permet pas de soutenir les débouchés énergétiques des oléagineux. Les cours du tournesol suivent la tendance baissière de ces derniers et sont impactés par l’annonce de bonnes récoltes en provenance de la mer Noire. Cette origine concurrence régulièrement les productions françaises en affichant des prix très compétitifs.

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