La production de pois chiches explose en Australie
La culture du pois chiche a très fortement progressé en Australie en 2016, en séduisant des agriculteurs confrontés au bas prix local du blé. Le pays est déjà le premier exportateur mondial de ce légume sec.
La production de pois chiches devrait atteindre cette année le record de 1,2 Mt, soit une hausse de 21 %, selon des chiffres publiés cette semaine par le ministère australien de l’Agriculture. Ce légume sec a bénéficié d’un très bon climat, mais pas seulement : la croissance « reflète l’augmentation de la surface cultivée et du rendement », a expliqué le ministère. La surface cultivée est passée de 425 000 hectares il y a deux ans à 789 000 hectares actuellement.
Un prix attractif, un climat propice
Le prix de 1 tonne de pois chiches s’élève à 800 dollars australiens (555 euros) en ce moment, alors que celui du blé, qui souffre d’une surproduction mondiale, est à environ 200 dollars australiens (139 euros), a expliqué vendredi à l’AFP Nick Goddard, président de Pulse Australia, qui représente la filière des légumineuses. « Cette différence de prix a porté la croissance (du pois chiche, ndlr) ces deux dernières années », a-t-il poursuivi. La quasi-totalité de la production est exportée, principalement vers l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh. « L’avenir est très porteur, avec la croissance de la population en Inde, dont une grande partie est végétarienne et a donc besoin de légumineuses », riches en protéines, explique le président de Pulse Australia. Le climat australien, chaud et sec, est propice à la culture du pois chiche et à d’autres légumineuses, comme les lentilles. De plus, « les agriculteurs cherchent des céréales alternatives au blé et à l’orge […] pour la rotation des cultures », souligne Nick Goddard.
La production de lentilles a elle aussi beaucoup progressé, passant de 258 000 tonnes l’an dernier à 450 000 tonnes, selon le ministère australien de l’Agriculture.
L’ONU a déclaré 2016, année des légumes secs. Ils sont à la fois bons pour la santé, car riches en nutriments, peu chers et aussi bons pour l’environnement. Ils ont la particularité de capter l’azote de l’air et de le restituer dans le sol via leurs racines, enrichissant naturellement les champs qui ont ainsi moins besoin d’engrais.