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Céréales/Monde
La production de blé tendre encore alourdie de 7 Mt sur le mois, à 683 Mt

La récolte mondiale de blé est encore revue à la hausse, mais la consommation aussi. Le surplus de production participe tout de même à la reconstitution des stocks

­­­TOUJOURS PLUS. Les récoltes de blé tendre de plusieurs producteurs de l’hémisphère Nord, y compris l’Union européenne, s’avèrent encore meilleures que prévu. La Russie, l’Ukraine, les Etats-Unis et le Canada engrangent également des volumes plus conséquents qu’escompté. Résultat, malgré la détérioration des perspectives pour l’Argentine et l’Australie, les estimations de la production mondiale sont encore majorées de 7 Mt et portées à 683 Mt. Cela constitue une hausse de 12 % comparée à 2007 ! Par ailleurs, les piètres conditions de moisson ont nui à la qualité du blé en Ukraine et dans plusieurs Etats membres de l’UE.

La disponibilité en blés fourragers dope la consommation en nutrition animale
Les prévisions d’utilisation de blé en 2008/09 affichent une hausse de 5 Mt sur le mois, à 651 Mt, soit 37 Mt de plus qu’en 2007/08. Une offre plus abondante de blé de qualité inférieure va doper l’utilisation en alimentation animale pour la porter à 119 Mt. Un bond de 30 Mt sur l’année précédente. Les progressions les plus marquées concernant l’UE, la Russie, la Chine, la Corée du Sud et les Etats-Unis. Les stocks de fin de campagne chez les cinq principaux pays exportateurs grossissent néanmoins. Ils devraient grimper à 44 Mt (3 Mt de plus qu’en septembre), contre 29 Mt seulement en 2007/08. L’UE affiche la plus forte hausse. Les échanges estimés progressent d’1 Mt par rapport au mois dernier, se hissant à 117 Mt. La majeure partie de la hausse de 7 Mt sur un an s’explique par l’accroissement des besoins de l’Iran suite à sa piètre récolte. L’Arabie Saoudite importera aussi des volumes substantiels pour la première fois depuis le début des années 1990.

Les prévisions d’exportations de la Russie et de l’Ukraine sont majorées en raison de la vive cadence de leurs ventes. Les expéditions de l’UE seront aussi bien supérieures à celles de l’an dernier.

Le développement des volumes d’éthanol américain accroît la demande de maïs

Les prévisions de production mondiale de maïs progressent de 2 Mt par rapport à septembre, à 773 Mt. Soit 14 Mt de moins que le record de l’an passé. De modestes hausses dans l’UE, en Ukraine et au Mexique sont en partie compensées par une réduction en Argentine, où le temps sec et une désaffection du maïs en faveur du soja vont réduire les semis. Les prévisions américaines sont maintenues à 305 Mt, en recul de 8 % sur le record de 2007.
 Des prix élevés et les bien plus grosses disponibilités de blé de qualité fourragère vont réduire l’affouragement en maïs en 2008/09. Mais le CIC table encore sur une forte croissance de l’industrie états-unienne de production d’éthanol. Le total des prévisions de consommation de maïs progresse de 2 Mt sur le mois dernier pour atteindre un record de 790 Mt, 15 Mt de plus qu’en 2007/08.
 Les stocks mondiaux devraient reculer à leur niveau le plus bas en cinq ans d’ici à la fin de 2008/09. Les nouvelles prévisions les situent à 111 Mt, soit 2 Mt de plus que le mois dernier, mais 17 Mt de moins qu’au début de la campagne. Les projections d’échanges de maïs sont plus ou moins inchangées par rapport à septembre. Les importations sont estimées à 86 Mt, le repli de 14 Mt par rapport à 2007/08 étant essentiellement dû à un recul marqué des achats de l’UE. Les exportations des Etats-Unis (septembre-août) sont désormais estimées à 51 Mt, 17 % de moins que le record de l’an dernier.

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