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EGalim
La prise en compte du coût de revient à la production passe mal dans la filière céréalière

Michel Prugue et Pascal Viné, respectivement Président et délégué général de Coop de France, lors d'une conférence de presse, le 27 février 2018.
© Rodolphe de Ceglie

C’était l’un des principaux objectifs des EGalim, pourtant, la prise en compte du coût de production de l’amont n’est pas la priorité de la filière céréalière. « Sur le marché céréalier, nous avons déjà un indicateur, c’est la cotation d’Euronext » a assuré Michel Prugue, le 27 février au Sia. « La logique de prix inversée est pleine de bons sentiments mais elle est difficile à mettre en œuvre et nous sommes dubitatifs sur la cascade des indices », estime pour sa part Pascal Viné, délégué général de Coop de France. Même son de cloche du côté d’Intercéréales, chargé d’établir les fameux indicateurs de coûts. « On ne peut se couper du marché mondial, et il est difficile d’établir un indicateur de coût de production, chaque exploitation étant particulière », argue Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales. « Nous présenterons certains indicateurs d’ici 15 jours, mais nous tout n’est pas clair. Nous n’avons pas assez de visibilité ».

Tension avec la majorité parlementaire

De nombreuses voix de la filière céréalière déplorent une certaine ambiguïté concernant le périmètre d’application du projet de loi issu des EGalim, lancés pour aider la filière laitière notamment. Pas vraiment le sentiment de députés LREM proches du dossier. Approché pendant le salon de l’Agriculture, un parlementaire de la majorité, a fait part de sa déception concernant le plan de filière présenté par Intercéréales, étonné par l’objectif de baisse du coût de revient de la tonne de blé et de l’absence d’éléments concernant la Pac. Pour rappel, lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron ne cachait pas son penchant pour les aides contracycliques inspirées par le Momagri.

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