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La pluie dope un marché qui se cherche

BLÉ TENDRE : Inquiétude pour la qualité de la nouvelle récolte 
Le marché du blé tendre s’est raffermi depuis la semaine passée. Le climat reste l’élément moteur de l’évolution des cours. Sur le territoire français, les pluies perturbent les opérateurs . En effet, les précipitations retardent actuellement le bon déroulement des travaux de récolte dans l’Hexagone. D’importants volumes attendent encore la moisson au nord de la Loire. Mais ce sont surtout les conséquences de cette humidité qui sont redoutées. La qualité pourrait être sacrément altérée si cette pluviométrie persistait. L’activité est très moyenne actuellement. Sur la scène internationale en revanche, les échanges restent soutenus mais ne profitent guère aux productions françaises. Le Japon recherche 180.000 t de blé et 200.000 t d’orge fourragère, tandis que le Bangladesh a lancé un appel d’offres pour 50.000 t de blé. Les productions Mer Noire sont très bien placées actuellement. Pour preuve, la Russie a vendu 150.000 t de blé à la Jordanie et 360.000 t à l’Egypte.On notera que l’Ukraine a revu à la hausse ses prévisions d’export de céréales entre juillet 2011 et juin 2012 à 23 Mt, contre 15 à 18 Mt prévus auparavant, selon les autorités du pays. 

MAÏS : demande espagnole
Les cours du maïs progressent cette semaine sous l’effet de la demande de l’industrie espagnole en ancienne récolte. La NR affiche une hausse en sympathie. Pour autant, le marché est très peu actif en France où les prix sont élevés face au blé.

ORGES : cher en disponible
Le marché des orges fourragères fait preuve d’un peu d’activité. Quelques éhanges sont constatés à destibation de la nutrition animale notamment vers le nord de l’UE. On notera la fermeté observée sur les volumes en disponibles, peu offerts par les vendeurs. En orges de brasserie, les récoltes peinent à s’achever compte tenu des pluies observées en France et en Allemagne. Ainsi, les opérateurs restent sur la défensive dans l’attente d’en savoir davantage.

BLÉ DUR : tour d’horizon des récoltes
Le marché du blé dur reste relativement calme. Les acheteurs ne s’empressent pas aux achats, sur le marché intérieur comme sur celui de l’export. Sur la scène internationale, l’Algérie a acheté 50.000 t, d’origine mexicaine et italienne selon certaines sources.

FRETS : ralentissement de l’activité
Pas d’évolution cette semaine sur le fret fluvial français. Avec le retard de la récolte, le degagement sur Rouen faiblit de plus en plus, tandis que les reports de date de chargement se multiplient.

TOURTEAUX : soja toujours haussier
En tourteaux de soja, les prix s’offrent une belle hausse, en sympathie avec le soja américain. Les tourteaux de colza, ainsi que les tourteaux de tournesol restent orientés à la baisse cette semaine, mais le marché reste très calme.

PROTÉAGINEUX : fermeté
Les prix du pois rebondissent après leur relachement de la semaine passée portée par des rendements attendus à des niveaux extrêmements bas. Mais les affaires sont toujours aussi rares. Le secteur de la féverole, souffre d’un desintèrêt total, les prix sont encore incôtés.

ISSUES DE MEUNERIE : chute libre
Les cours des issues de meuneries n’en finissent pas de dégringoler, affichant de nouveau des pertes conséquentes sur la semaine. Le secteur souffre toujours du manque de consommation. Les stocks sont réduits, mais avec l’arrivée de la nouvelle récolte en céréales, le son entre de moins en moins dans les compositions d’aliments du bétail et le déséquilibre entre l’offre et la demande ne fait que s’accentuer. De nouvelles baisses de prix sont attendus par les opérateurs pour que les issues redeviennent compétitives.

DÉSHYDRATÉS : pas d’activité
L’activité qui entoure les pulpes de betteraves et les luzernes déshydratées, est toujours aussi calme. Faut d’échanges les prix restent incôtés, excepté sur du départ Marne où les conditions climatiques parviennent à detendre les prix.

COPRODUITS : peu d’évolution
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum sont baissiers, dans un marché très étroit. En PSC, les cours sont orientés dans le rouge, mais le marché est toujours aussi attentiste, l’activité est extrêmement réduite. Les prix des drêches de maïs sont en baisse cette semaine, en blé, la tendance est stable. Le secteur ne connaît que très peu d’affaires en cette période d’attente de la moisson. En pailles et fourrages, la tendance est sans évolution avec des prix qui se maintiennent à des taux records.

PRODUITS DIVERS : marché étroit
Le secteur de la graineterie est sans grande évolution cette semaine, entre les vacances et l’attente de la moisson, les échanges se font rares, à l’exception de quelques réaprovisionnements qui apportent de légères corrections aux prix. En semences fourragères, les luzernes et ray-grass affichent une nette progression mais dans un volume d’échanges très restreint. La pluie a en effet marqué un coup d’arrêt sur un marché aux stocks réduits et a inquiété quant à la future récolte. Sur le marché des farines de poisson, le quota de pêches au Pérou (hors sud) de 3,675 Mt a été atteint. Un quota de 400.000 t couvrant le second semestre a été ouvert pour la zone sud. Après un bon démarrage, les pêches se sont sensiblement ralenties. Le marché est régulièrement actif.

OLÉAGINEUX : les fondamentaux portent les cours à la hausse 
Les cours du colza engrangent de nouveaux gains cette semaine sur le marché physique français, porté par des craintes concernant la prochaine récolte. Les estimations de la production française ont été revues en hausse à 5,1 Mt, contre 4,7 Mt estimé précédemment par Oil World. Mais les inquiétudes portent principalement sur les rendements en Allemagne. Toujours selon Oil World, la moisson est en effet attendue en baisse de 23 %. Les prix ont également été tirés à la hausse par la bonne forme du soja américain. La légumineuse américaine a en effet vu sa qualité degradée par le rapport du ministère américain à l’Agriculture sur l’état des cultures. En tournesol, la tendance est à la fermeté, en sympathie avec le colza. Le marché des oléagineux est en outre favorisé par les ventes d’huile de palme de Malaisie qui ne cessent d’augmenter au fil des semaines. Du 1er au 15 juillet, les exports ont atteint 731.842 tonnes, soit 4,6 % de plus que lors de la 1ère moitié du mois de juin, selon la Société générale de surveillance.

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