COMPLEXE OLEAGINEUX
La hausse des cours du pétrole a soutenu ceux du soja et du colza
Les prix du colza sur le marché physique français ont un peu progressé sur la semaine (+ 1 €/t en rendu Rouen), après avoir reculé sur la période précédente, répliquant la hausse modérée de ceux du soja à Chicago. Les cotations de la fève ont le renchérissement des cours du pétrole. Les cours du soja ont été portés par les rapports de l’USDA sur la qualité des récoltes aux États-Unis et sur les surfaces et les stocks trimestriels. Les opérateurs tablaient sur 938 millions de boisseaux (contre 872 Mb, il y a un an). L’association des industriels brésiliens en huile végétale (Abiove) a prévu une récolte de soja 2017 à 113,2 Mt (contre 96,2 Mt en 2016) et des exports de 63 Mt (+2,1 %). Les stocks de fin de campagne sont estimés à 10,6 Mt. StatCan évalue, quant à lui, les superficies 2017 de soja canadien à 7,3 millions d’acres, un record (+33,2 % sur 2016). Les opérateurs, qui spéculaient sur les surfaces de canola au Canada dans un contexte de semis difficiles, ont fait progresser ses cours sur Winnipeg. D’après StatCan, les superficies 2017 seront supérieures à l’an dernier, à 22,8 millions d’acres, un niveau record. Par ailleurs, les cours de l’huile de soja se sont appréciés, réagissant au bilan énergétique mondial. La reprise lente de la production de palme en Asie du Sud-Est continue à soutenir la demande.
Les prix du tournesol ont stagné sur les places portuaires françaises. Selon UkrAgroConsult, les stocks ukrainiens dépassaient au 1er juin 2 Mt, en hausse de 49 % sur un an (1,39 Mt un an plus tôt).
Les cours du tourteau de soja se sont bien repliés sur la semaine (-7 €/t à -8 €/t), dans le sillage de la graine sur Chicago, sans susciter de gros intérêt acheteur. Les cotations du tourteau de colza ont suivi dans une moindre mesure (-1 €/t à -3 €/t), celles du tournesol n’évoluant pas. Le marché est très calme sur ces deux produits. Les marges de trituration reculent, conduisant des industriels à réduire leur production, comme Saipol à l’usine du Mériot.