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La Fnams monte au créneau

« Il n’est pas question, pour nous producteurs de semences, de nous mettre en marge des producteurs de grandes cultures. Au contraire, nos demandes complètent leurs revendications ». Robert Pellerin, président de la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) plante le décor. Réunis début juin en congrès à La Rochelle, les agriculteurs multiplicateurs de semences se sont dits inquiets des nouvelles contraintes environnementales pesant sur leur métier. Ils souhaitent une concertation « urgente » avec les pouvoirs publics.

« L’évolution actuelle du contexte réglementaire et les exigences accrues en matière d’homologation pourraient aboutir à un désengagement des firmes dans leur investissement sur les usages phytosanitaires en production de semences », s’est inquiété Robert Pellerin. « A terme, les enjeux de la production de semences de qualité risquent d’être oubliés », a-t-il déclaré. Les craintes des professionnels sont amplifiées depuis le lancement du Grenelle de l’environnement et la volonté affichée du gouvernement de réduire l’usage des pesticides de 50 % en 10 ans. Les professionnels demandent à pouvoir assurer une bonne protection phytosanitaire de leurs cultures « par l’emploi raisonné d’une gamme suffisante de produits homologués dans le cadre des usages mineurs ».

Selon la Fnams des méthodes alternatives de lutte pourront être mises au point, permettant à terme de réduire l’emploi de produits phytosanitaires. « Mais pour cela, il nous faut du temps ». C’est la raison pour laquelle les multiplicateurs demandent le maintien des homologations concernant les produits actuellement autorisés aussi longtemps que des produits de remplacement équivalents ne seront pas autorisés.

Autre souhait : l’application rapide des homologations pour les nouveaux produits et la reconnaissance mutuelle des substances entre Etats européens. Le président de la Fnams souhaite une « concertation urgente » avec les pouvoirs publics, en particulier sur une mise à jour de la directive 91/414/CE concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques.

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