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« La filière Bière est à un tournant  »

Matthias Fekl, président de Brasseurs de France, fait le point sur son mandat et les principales problématiques du secteur de la bière. Ancien ministre de l’Intérieur et ex-secrétaire d’État au Commerce extérieur, il est, aujourd’hui, avocat.

Matthias Fekl, président de Brasseurs de France
© Thierry Michel

La Dépêche-Le Petit Meunier : Quels sont les principaux axes de travail de votre mandat de trois ans ?

Matthias Fekl : Mon mandat aura pour but, d’abord, de travailler avec tout le monde pour réussir ensemble, avec un fil rouge : rien ne se fait et ne se fera sans les brasseurs. Brasseurs de France doit les accompagner alors que la filière est à un tournant : manière de produire et de consommer, rapport à l’écologie et à l’environnement, image de la bière… Nous travaillerons donc sur la notion de goût pour faire émerger de nouveaux produits correspondant aux évolutions de ce critère sensoriel. Nous nous pencherons aussi sur l’image et la perception de la bière par les Français et, enfin, nous serons très présents sur les aspects du “produire responsable” : eau, énergie, approvisionnements, filières courtes et nouvelles filières…

LD-LPM : Comment allez-vous accompagner le développement de la tendance Houblon ?

M. F. : C’est un secteur qui foisonne d’initiatives. Brasseurs de France accompagnera la reconstruction de cette filière. Une interprofession vient tout juste de se créer sous le nom d’Inter Houblon (cf. LD-LPM du 3 septembre 2019), avec trois collèges pour représenter la diversité des acteurs. Cette dernière reposera sur la structuration des filières au niveau régional, avec la mise en avant de relations sur le long terme avec les agriculteurs, des circuits courts et de la qualité France.

LD-LPM : Quelle est votre position sur l’export et la lutte contre le gaspillage ?

M. F. : Aujourd’hui, nous souhaitons construire une véritable image de la bière made in France au niveau international en étant présents sur différents grands événements, tant sur l’aspect Art de vivre que Haute gastronomie ou encore Produit populaire. À ce titre, j’ai eu l’occasion de vérifier que le Salon international de l’agriculture était une très belle vitrine sur ce sujet. Côté gaspillage, Brasseurs de France vient de communiquer – en commun avec le Syndicat national des brasseurs indépendants – sur les emballages. Ensemble, nous souhaitons renforcer la performance sur le verre, améliorer celle de la canette et valoriser le principe de consigne.

Qualité des orges 2019
La Commission technique et recherche de Brasseurs de France estime que la récolte française en orge a été très bonne cette année. « On note un très bon rendement en orge de printemps et un rendement moyen pour celle d’hiver. En revanche, la teneur en protéines est très basse, à l’inverse de l’excellent taux de l’an passé, précise Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France. Les sujets des protéines et du changement climatique sont de vrais défis pour les années à venir. Plusieurs pistes de travail existent, nous les explorons. »

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