La fermeté des prix du soja, du canola et des huiles tire ceux du colza vers le haut
Les cours du colza sur Euronext et les places hexagonales ont rebondi, à l’image de ceux de la graine de soja sur Chicago, du canola sur Winnipeg et de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. La forte demande internationale, notamment chinoise, a constitué le principal élément haussier. Et ce malgré les bonnes perspectives de production en Amérique latine et dans le monde en soja. Les fonds se sont positionnés à l’achat massivement, amplifiant le contexte haussier. La Conab (ministère de l’agriculture brésilien) projette une hausse de la production brésilienne entre janvier et février, passant de 103,8 Mt à 105,6 Mt. Le rapport mensuel de l’USDA, publié le 9 février, n’a guère eu d’impact. La production globale de soja est estimée à 336,62 Mt, contre 337,85 Mt le mois dernier. Les stocks baissent, passant de 82,32 Mt à 80,38 Mt. Les prix de l’huile de palme ont grimpé en raison de la tension qui règne sur ce marché, avec le retour des demandes chinoise et indienne, conjuguée à la faible production mondiale. Le MPOB (Malaysian Palm Oil board) estime la production du pays à 1,277 Mt en janvier, contre 1,474 Mt en décembre. Les stocks tombent à 1,541 Mt (1,667 Mt le mois précédent). L’huile de colza sur Rotterdam a suivi le mouvement haussier, avec un courant d’affaires signalé, et tirant vers le haut les prix de la graine. Concernant le canola, les stocks au Canada sont estimés en repli d’un an sur l’autre de 9,1 % selon StatCan, pour tomber à 12,2 Mt. Dans l’Hexagone, les surfaces sont estimées 7 % entre 2015 et 2016, pour tomber à 1,4 Mha. En tournesol, les cours n’évoluent toujours pas. L’huile est peu demandée, freinant les affaires en graines.