Complexe oléagineux
La fermeté des cours des graines outre-Atlantique a entraîné dans son sillage le colza européen
Les cours du colza ont connu une progression assez marquée d’une semaine sur l’autre, soutenus par la hausse de ceux du soja américain sur Chicago et du canola canadien sur Winnipeg. La bonne demande internationale pour du soja américain a constitué le premier élément de fermeté. Des grèves dans les ports argentins ont contribué au contexte haussier. Ensuite, les fortes températures en Amérique, qui ne sont pas actuellement pénalisantes pour le soja, ont tout de même engendré des craintes et déclenché des achats techniques sur Chicago. Le marché a peur que ces conditions se poursuivent durant l’été, ce qui sera problématique pour les plantes. Autre élément haussier, l’Observatoire des marchés de la FAO, Amis, s’attend à un repli de la production mondiale entre 2016/2017 et 2017/2018, passant de 349,8 Mt à 344,1 Mt. Les réserves planétaires tomberaient à 45,2 Mt, contre 50,2 Mt l’année précédente. Concernant le canola, les conditions météorologiques sont adverses au Canada. Une partie du territoire manque d’eau, alors qu’une autre en a trop. En France, les échanges sont toujours réduits en graines de colza. Des sources privées indiquent que la hausse des prix français est également due aux perspectives de rendements décevants et de surfaces inférieures aux attentes. En tournesol, Terres Inovia indique dans une note du 7 juin que les plantes se développent dans de très bonnes conditions dans le sud de la France, à un stade très avancée par rapport à d’habitude, grâce à l’alternance des pluies et du beau temps. En mer noire, les cultures sont belles également, pesant sur les cours hexagonaux. En tourteaux, les cours du soja ont gagné du terrain, soutenus par la graine américaine. Des achats sont rapportés, que ce soit sur le rapproché ou l’éloigné, stimulés par le contexte de fermeté. Des affaires sont aussi rapportées en colza, et dans une moindre mesure en tournesol, mais les prix bougent peu.