La FC2A espère un regain de la compétitivité française à l'export
Le congrès annuel du négoce agricole a été l'occasion de revenir sur les principaux enjeux jouant sur la compétitivité des exportations françaises de produits agricoles.
Le congrès annuel du négoce agricole a été l'occasion de revenir sur les principaux enjeux jouant sur la compétitivité des exportations françaises de produits agricoles.

« Nous sommes dans une révolution culturelle économique : l'économie de marché doit être intégrée durablement dans notre pensée économique, et je me réjouis des débats politiques actuels », s'est exprimé Pierre Gattaz, lors du congrès annuel de la FC2A (Fédération du commerce agricole et agroalimentaire) le 25 novembre à Paris, à la veille des résultats de la primaire de la droite. Le président du Medef en a profité pour saluer « le dynamisme du secteur agricole et agroalimentaire, qui souffre pourtant des même maux, et peut-être encore plus que d'autres secteurs, à savoir une surtransposition des normes européennes, le carcan administratif et la fiscalité trop contraignante ». Et de rappeler le développement de la task force filière agroalimentaire au sein « du Medef cette année, avec la collaboration de l'Ania, afin notamment de mieux cerner les opportunités d'exportations vers le continent africain.
Libérer les énergies
Ce message de libération des énergies des entreprises françaises a trouvé son écho chez les différents intervenants. « Une France sous irrigation, avec moins de contraintes, c'est la possibilité de faire deux récoltes par an », signale Denis Tardit, président de Syngenta France. Frédéric Carré, président de la FC2A, a de son côté dénoncé dans son discours de clôture les CEPP (Certificats d'économie de produits phytosanitaires), affectant la compétitivité des producteurs français. De son côté, Jean-François Lépy, directeur de Soufflet Négoce, estime qu'une des clés « est la différenciation de nos produits » au travers notamment « du travail de la qualité de nos blés français (...) La France est compétitive à l'export grâce à sa logistique, comparée aux Roumains ou aux Ukrainiens. Par exemple, il faut 15 $/t pour charger des marchandises sur un bateau ukrainien, contre 4-5 €/t en France. Mais que se passera-t-il quand ces pays s'aligneront sur nous ? ».