La FAO confirme la décroissance des prix alimentaires mondiaux en 2024

L’indice FAO des prix mondiaux des produits alimentaires s’élève à 122 points en moyenne sur l’année 2024. Ainsi, cet indicateur recule de 2,1 % en comparaison à l’année 2023. Les prix des céréales et du sucre ont tiré l’indice vers le bas tandis que l’augmentation des tarifs des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande ont partiellement compensé cette baisse. 

L’indice FAO des prix de céréales s’établit en moyenne à 113,5 points en 2024, une baisse marquée de 13,3 % en comparaison à l’année précédente. Le recul des prix du blé et des céréales secondaires explique cette tendance, tempérée par l’augmentation de ceux du maïs. Signalons que les prix des céréales diminuent en moyenne pour la deuxième année consécutive à la suite de l’invasion russe de l'Ukraine en 2022.

Du coté des huiles végétales, la moyenne de l’indice FAO des prix sur les douze derniers mois s’établit à 138,2 points, et reste supérieur de 9,4 % au niveau affiché pour l’ensemble de l’année 2023. Le resserrement des disponibilités sur 2024 explique cette hausse des prix.

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Des prix alimentaires quasi stables sur décembre

En données mensuelles, l'indice FAO des prix s’établit à 127 points sur décembre, soit une légère baisse de 0,5 % sur le mois de novembre. Toutefois, ceci correspond à une hausse de 6,7 % sur douze mois. En décembre, cette diminution est tirée principalement par la régression des prix du sucre de 5,1 % sur un mois, en raison de bonnes perspectives sur la récolte en canne à sucre des principaux pays producteurs.

Stabilité des céréales avec une faible demande

Au niveau des céréales, l’indice spécifique de la FAO affiche 111,3 points en décembre, un niveau stable sur un mois. En revanche, cette valeur affiche une diminution de 9,3 % par rapport au mois de décembre 2023. En décembre, les perspectives de bonnes récoltes de blé en Australie et en Argentine ont été contrebalancés par le soutien des inquiétudes sur l’état des cultures d’hiver en Russie. En maïs, les prix ont progressé modestement avec le soutien du resserrement de l’offre aux États-Unis et le dynamisme de leurs exportations. Concernant les céréales secondaires, les prix de l’orge ont progressé quand ceux du sorgho ont régressé.

Une faible demande mondiale en huiles tempère les prix en décembre

En décembre, les huiles végétales cèdent du terrain en termes de prix avec un indice FAO à 163,3 points, soit une baisse relative de 0,5 % sur le mois précédent. Cette tendance s’explique par le recul des cours des huiles de soja, des graines de  colza et de tournesol malgré la remontée des prix de l’huile de palme. L’offre en graine de soja présente de bonnes perspectives avec une récolte annoncée abondante dans l'hémisphère sud. De plus, la trituration aux États-Unis reste soutenue et contribue à augmenter l’offre en huile de soja. Les disponibilités en huile de palme se resserrent avec des conditions humides, qui limitent la production et réduisent les stocks. Néanmoins, la contraction de la demande mondiale pour les huiles végétales modère la tension sur les cours en huile de palme, tout comme sur les huiles de colza et de tournesol.

En 2025, les indices FAO pourraient réserver des changements notables. Outre les habituels caprices de la météo, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir devrait rebattre les cartes sur les échanges mondiaux et modifier certains équilibres du commerce international.

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