BLÉ TENDRE
La faiblesse des rendements, observée en blé tendre et en orge, dope les cours et limite les affaires en France
En raison des inquiétudes qui se confirment au sujet de la collecte hexagonale 2016, le blé tendre meunier a grimpé sur les quinze derniers jours sur Euronext et les places françaises, et à même flambé le soir du 21 juillet. Et ce, malgré un marché mondial bien offert. La collecte dans l'hémisphère Nord se déroule dans de bonnes conditions (États-Unis, mer Noire). La concurrence mer Noire est forte, en témoigne le dernier achat égyptien de 300.000 t (180.000 t roumaines, 120.000 t russes). Selon l'analyste APK Inform, le potentiel exportable de blé de l'Ukraine s'élèverait à 14,6 Mt, et en Russie à 26 Mt pour 2016/2017. Le blé fourrager français se montrerait compétitif en revanche. Selon Reuters, la Thaïlande s'en serait procuré sur l'échéance février-mars 2017, à des prix compris entre 180 à 181 $/t C&F. L'achat total concernerait 65.000 t de marchandises, dont la majorité serait toutefois d'origine mer Noire. Dans les parcelles françaises, Céré'Obs estime que les conditions de cultures sont bonnes à très bonnes dans 42 % des cas en semaine 28, contre 49 % antérieurement. L'activité a été limitée dans un contexte aussi incertain. Il est difficile pour les organismes stockeurs de s'engager sur des volumes importants de qualité meunière. Des recouvertures vers les places portuaires sont observées pour assurer les livraisons déjà contractualisées. Bruxelles a d'ailleurs délivré 1.813.898 t de certificats à l'export en blé tendre, dont 426.012 t d'origine française, du 1er au 19 juillet.