Blé tendre
La demande mondiale et la baisse de l’euro soutiennent les cours des céréales
Les prix du blé tendre sur Euronext et les places hexagonales ont globalement progressé d’une semaine sur l’autre, du fait de la baisse de l’euro face au dollar et des importants besoins mondiaux, à l’image de ceux de l’Égypte. Concernant les déboires de la monnaie européenne, les incertitudes pesant sur les élections présidentielles françaises ainsi que des rumeurs faisant état d’une possible hausse des taux interbancaires par la Fed (la Banque centrale américaine) aux États-Unis ont constitué les principaux éléments baissiers. Côté demande, on rapporte l’achat égyptien de 535 000 t de marchandises, dont 120 000 t d’origine française à 198 $/t, 235 000 t de blé russe à 198,52 $/t, 120 000 t de blé roumain à 199,20 $/t et 60 000 t de blé ukrainien à 199,50 $/t, le tout en Fob. La Jordanie recherche toujours 100 000 t de blé tendre, tout comme la Libye. Le phénomène El Niño aurait 50 % de chance d’apparaître dans les six mois d’après l’Office météorologique australien, ce qui pénaliserait les emblavements dans le pays. Ajoutons à cela quelques inquiétudes sur les cultures aux États-Unis (froid, sécheresse). En revanche, les conditions de cultures sont globalement bonnes en mer Noire et en Europe de l’Ouest (France, Allemagne). L’Argentine projette une hausse de 7 Mt de sa production d’un an sur l’autre, à 18,4 Mt en 2016/2017. L’activité dans l’Hexagone est réduite sur l’ensemble des compartiments du marché, malgré l’achat égyptien. Les vendeurs ressortent quelque peu, mais les meuniers et les Fab ne sont guère intéressés.