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La crise financière perturbe les marchés

BLÉ TENDRE : ambiance morose sur fond de tourmente financière mondiale

Le marché du blé tendre s’est enfoncé un peu plus cette semaine, tiré vers le bas par la crise financière mondiale qui à jeté le trouble sur les matières premières agricoles. Chicago, qui a vu ses prix s’affaisser, la baisse du pétrole sous la barre des 100 dollars le baril et la reprise de l’euro, accentuent encore un peu plus la pression sur les cours des céréales européennes. Quant à l’activité commerciale sur le marché physique, elle est réduite à sa plus simple expression, avec quelques achats de couverture de la part de la meunerie ou des fabricants d’aliments du bétail. Les cours avaient tendance à se reprendre en ce milieu de semaine sous l’impulsion, une fois encore, d’un appel d’offres lancé par l’Egypte. Il pourrait peut-être nous être favorable, mais la remontée de l’euro face au dollar pénalise de nouveau l’origine européenne. A surveiller aussi, un temps sec persistant en Argentine qui pourrait provoquer de nouveaux dégâts sur les cultures et une certaine tension sur les cours.

BLÉ DUR : marché bloqué

Toujours très difficile de boucler des affaires sur un marché encore très peu demandeur. Les vendeurs ne sont pas non plus très pressés de s’engager.

ORGE DE MOUTURE : faiblard

Les cours de l’orge fourragère ont subi la pression baissière en sympathie avec le blé. Une tendance accentuée par les disponibilités pléthoriques de céréales fourragères en Europe et dans les pays de la zone mer Noire. L’activité commerciale s’en ressent également, les professionnels étant quelque peu déboussolés par la situation actuelle des marchés.

ORGE DE BRASSERIE : inertie

Marché sans vie cette semaine encore en récolte 2008, avec des utilisateurs aux abonnés absents. Les cours subissent également la morosité ambiante sur le marché des céréales. On note uniquement quelques petites affaires sur la récolte 2009.

MAÏS : marché difficile

Avec un blé qui continue de baisser, les fabricants d’aliments du bétail se couvrent avec cette céréale, au détriment du maïs. Les cours poursuivent donc leur tendance baissière, dans le sillage de Chicago et du blé tendre. De leur côté, les vendeurs ne souhaitent pas s’engager sur le marché en baissant encore leurs prix.

Dans son dernier rapport révélant l’état des cultures de maïs aux Etats-Unis, diffusé le 15 septembre, le Département américain de l’Agriculture (USDA) indique que 61 % des maïs sont jugés “bons à excellents”.

FRETS : un trafic toujours concentré sur le port de Rouen

La tendance au ralentissement des expéditions par voie d’eau à destination de Rouen évoquée la semaine dernière se confirme. Ce flux représente cependant l’essentiel de l’activité fluviale.

UE : pas de rétablissement des droits de douane à l’importation

À l'occasion du comité de gestion du 11 septembre dernier, la Pologne, la Hongrie, l'Autriche, l'Estonie et la Lettonie ont demandé le rétablissement des droits de douane à l'importation. La Commission européenne n'a pas donné suite à cette requête, indiquant que les tirages de certificats d'importation n'avaient rien d'alarmant. Aucune offre pour l'adjudication du maïs hongrois d'intervention n'a par ailleurs été enregistrée.

USDA : confirmation d’une récolte mondiale de blé record en 2008

Le Département américain de l’Agriculture (USDA) a annoncé lors de son dernier rapport mensuel, diffusé le 12 septembre, une récolte mondiale de blé record. L’USDA a en effet révisé à la hausse de 5,5 Mt ses estimations, du fait notamment de chiffres plus élevés pour les récoltes de l’UE, de la Russie et de l’Ukraine. Les volumes internationaux de blé atteindraient donc 676,3 Mt.

TOURTEAUX : recul sans affaire

Le déclin des cours se poursuit. Le soja a nettement reculé à Chicago entraînant les tourteaux à la baisse. L’activité est toujours en berne même si quelques affaires se traitent sur septembre-décembre. Les acheteurs restent attentistes. En colza et en tournesol, les prix baissent en suympathie avec les graines.

PROTÉAGINEUX : nouvelle détente

Les cours des pois poursuivent leur retrait en sympathie avec les autres marchés protéiques. Le pois n’entre toujours pas dans les formules, ce qui explique l’inactivité du marché.

Aucun changement pour les féveroles en l’absence de l’Egypte.

ISSUES DE MEUNERIE : dégringolade

Les issues sont complètement destabilisées par l’absence d’acheteurs, et par la détente des céréales qui entraîne une refonte des formules des Fabs. Le marché sur le rapproché est saturé. Les prix s’effondrent ou sont incotés.

DÉSHYDRATÉS : repli général

Le marché des déshydratés présente des cours orientés à la baisse, dans le sillage des céréales. Peu d’affaires sont réalisées, uniquement sur du rapproché.

CO-PRODUITS : atonie générale

Cours reconduits en poudre de lait qui enregistre peu d’activité cette semaine encore. Concernant le lactosérum, aucune affaire en spot n’étant relevée cette semaine, la cotation est reconduite. Les cours des PSC subissent toujours la pression des marchés céréaliers. Les échanges se limitent au rapproché. Le marché des pailles et fourrages est sans évolution, les coupes n’étant pas encore achevées. La qualité serait globalement satisfaisante. Une demande à l’export vers la Belgique et les Pays-Bas nous est rapportée.

PRODUITS DIVERS: disponibilités faibles en graines fourragères

Les récoltes sont bouclées et les volumes de graines fourragères accusent un net repli (-30 % à -40%). Ces retraits sont le résultat de campagnes commerciales décevantes. Dans ce contexte, les cours restent élevés. Les opérateurs ne s’attendent pas à un regain d’activité durant l’automne. Il faudra attendre la campagne de printemps pour voir le marché s’animer réellement. En graineterie, le marché se montre peu animé en cette inter saison. Les opérateurs attendent davantage d’informations sur les qualités et quantités disponibles pour s’engager. La baisse de l’euro se solde par un recul des prix des farines de poisson. En légumes secs, les consommateurs attendent une détente des prix et l’arrivée des récoltes de haricots chinois pour prendre position. Les échanges sont rares. Par ailleurs, les récoltes canadiennes ont progressé à la faveur du retour d’un temps clément. Si toutes les lentilles sont rentrées, il reste 25 % des surfaces de haricots à récolter.

OLÉAGINEUX : nouvelle semaine de baisse sur le marché du colza

Les cours des graines de colza françaises affichent cette semaine encore un très net recul. Ce dernier a toutefois été limité, ce mercredi, par la reprise du pétrole qui demeure le principal indicateur de tendance sur le marché oléagineux. Les graines ont perdu une dizaine d’euros sur la semaine suite au recul du marché de la protéine à Chicago qui s’est effondré avec la crise financière qui touche actuellement les Etats-Unis. A cela s’ajoute la baisse des produits pétroliers qui entraîne la diminution de la demande en biocarburants et donc en biodiesel, dont la production s’appuie essentiellement sur le colza. Et même si le département américain de l’Agriculture a revu à la baisse de la récolte de soja, à 79,85 Mt contre 80,90 Mt le mois précédent, les indicateurs baissiers ont pris le dessus. Concernant l’activité, elle est toujours très réduite, les vendeurs ne se bousculant pas. Le marché du tournesol est en recul et n’enregistre aucune activité significative. Les acheteurs attendent les productions ukrainiennes.

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