Aller au contenu principal

Marché du tournesol
La Covid-19 à l’origine de la prime de tournesol oléique négative ?

Le prix du tournesol oléique est, phénomène exceptionnel, inférieur à celui de la qualité standard ou linoléique. Les agriculteurs français se sont massivement tournés vers le tournesol oléique.

© TheOtherKev-Pixabay

Depuis début septembre, la prime de la graine de tournesol oléique est passée en territoire négatif, pour tomber au 1er décembre à -15 à -20 €/t. Ainsi, le prix du tournesol linoléique (ou standard) s’élève à 510-515 €/t en base rendu usine, contre 495-500 €/t pour la qualité oléique. Une hypothèse est émise pour expliquer, en partie, ce constat : la pandémie de Covid-19.

Françoise Labalette, responsable du pôle amont de Terres Univia, émet l’hypothèse suivante : les restrictions de déplacement puis le reconfinement début novembre ont fait chuter la consommation de la restauration hors domicile, d’habitude friande d’huile de tournesol oléique, utilisable plusieurs fois sans se dégrader en friture. « La demande de la restauration hors domicile en matières premières en Europe, notamment en France ou en Espagne, pays touristiques, a pu être pénalisée, potentielle justification de la baisse de la prime de graine de tournesol oléique. Mais cela reste à confirmer », détaille-t-elle. De leur côté, les consommateurs confinés chez eux utilisent davantage l’huile de tournesol standard pour leurs tâches cuisinières, complète Françoise Labalette.

Un courtier anonyme juge « plausible » ces justifications. Mais pour le moment, « on ne peut pas confirmer : on le saura lors du déconfinement, en situation normale. Nous aurons ainsi des éléments de comparaisons ».

82 % à 86 % de surfaces oléiques 2020 en France

Autre élément justifiant la baisse de la prime oléique et la hausse des prix en standard : la forte hausse des surfaces de qualité oléique en France. « Nous estimons actuellement que 82 à 86 % des surfaces de tournesol (récolte 2020) en France sont cultivées en oléique », relève Françoise Labalette. L’offre oléique est donc abondante, au contraire de la qualité standard, pesant sur les cours hexagonaux.

 

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne