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La consommation parie sur la baisse des prix

Blé tendre : dans l’attente du rapport de l’USDA

La semaine a été peu animée en termes d’échanges sur le marché français. La meunerie n’est pas aux achats sur la campagne actuelle mais s’intéresse toutefois à la prochaine récolte en marquant quelques prix pour des volumes limités. Les Fab sont peu présents sauf pour des achats de compléments. Le marché portuaire constitue toujours le plus gros de l’activité avec des expéditions sur le Maghreb. Concernant les prix, ils s’affichent en baisse sur la semaine mais un mouvement de reprise est observé depuis ce début de semaine, dans le sillage des marchés financiers et du pétrole. La remontée de l’euro face au dollar n’a pas eu d’impact sur les cours. Du côté des fondamentaux, l’Australie risque de décevoir quant au niveau de récolte, largement surévaluée par les autorités du pays, selon certains opérateurs. Par ailleurs, des craintes existent aussi concernant les récoltes russes et ukrainiennes, très précoces compte tenu de la clémence météorologique passée, qui pourraient pâtir du gel à venir. Pour autant, le rapport de l’USDA de jeudi est attendu baissier.

MAÏS : toujours orienté à la baisse

Les échanges restent limités à de petits achats de couverture que les acheteurs gèrent au plus juste pour accompagner la baisse. Les opérateurs notent un rapprochement des prix des volumes français et de la concurrence, ces derniers ayant cessé de reculer. Les chiffres de l’Onigc (voir encadré) confirment la tendance baissière constatée cette semaine.

BLÉ DUR : inertie

Le marché demeure réduit au strict minimum, les acheteurs se manifestant peu. Les opérateurs ont toujours du mal à situer le niveau des prix.

ORGE DE MOUTURE : inchangé

Le marché ne parvenant pas à se redresser, les prix des vendeurs restent logiquement scotchés au niveau de l’intervention. Les échanges sont très limités, d’autant que la concurrence des productions européennes et au bord de la mer Noire empêche toute reprise des cours européens.

ORGE DE BRASSERIE : activité toujours limitée à la prochaine récolte

L’essentiel de l’activité reste toujours concentré sur la campagne 2009/2010. L’ancienne récolte est délaissée. Des affaires se traitent régulièrement mais sans précipitation sur des niveaux de prix qui enregistrent un mouvement continu de repli cette semaine.

FRETS : marché éteint

Le fret intracommunautaire comme portuaire est limité et les cours sont inchangés. Les frets maritimes reculent, mis à part le BDI.

TOURTEAUX : en recul

Le prix des tourteaux perd du terrain, notamment en soja qui a régressé dans le sillage du pétrole. Une reprise est observée ce début de semaine, mais n’a pas compensé la baisse passée. Les échanges sont très limités, à l’image des besoins. Les tourteaux de colza et tournesol ne présentent pas une activité plus importante.

PROTÉAGINEUX : manque de débouchés

Le petit courant d’affaires en pois de la semaine dernière est retombé. Les éleveurs ne se présentent pas et attendent une baisse des prix pour se positionner. Le marché est arrêté.

Les féveroles sont incotées cette semaine. Le marché est au point mort.

ISSUES DE MEUNERIE : peu d’activité

Les cours se sont repliés cette semaine. Les issues de meunerie sont dans l’ensemble très peu offertes. La demande est quasi nulle. Les sons et remoulages n’entrent pas dans les formules, au vu des bas prix des autres céréales.

DÉSHYDRATÉS : des prix trop hauts pour une reprise de la demande

Le marché des pulpes est au ralenti. Très peu d’affaires sont enregistrées. Les cours s’effritent, faute de demande. Le marché de la luzerne déshydratée subit la même tendance. Les acheteurs attendent le prix plancher pour se présenter. Le marché des fourrages déshydratés est déconnecté des autres marchés et la baisse n’est pas suffisante pour que la demande se reprenne.

CO-PRODUITS : grand calme

Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum sont très calmes. Le prix du lactosérum recule pour des livraisons rapprochées. De son côté, le cours de la poudre de lait est reconduit en spot. Le marché des PSC est calme. L’offre est inexistante sur le disponible avec pourtant une demande assez forte. L’offre sera présente avec des prix en baisse à partir du mois de mars.

Les prix des pailles et fourrages sont reconduits cette semaine avec toujours une offre supérieure à la demande. Le marché reste calme avec très peu d’affaires conclues. Les acheteurs attendent un prix inférieur pour se positionner.

PRODUITS DIVERS : l’alimentation animale n’est pas aux achats

Le marché de la graineterie est baissier. Les acheteurs parient sur une baisse des prix à venir et attendent pour acheter. Le marché des graines fourragères est amorphe cette semaine. Les premières affaires sont traitées à 10 ou 15 € en dessous des cours ; à l’approche des fêtes, l’activité est plus calme que d’habitude. Le marché des légumes secs reste baissier sur un marché physique très calme et sans affaires.

Le marché des farines de poisson se raffermit. L’offre réduite venant d’Amérique du Sud participe à cette reprise. Peu de marchandise sur le marché scandinave, les pêches ne reprendront que courant janvier.

OLÉAGINEUX : nouveau repli des cours, sur des marchés délaissés

Le marché du colza s’est affiché une nouvelle fois en repli cette semaine, dans le sillage de Chicago et du pétrole. Le baril est resté proche des 40 dollars à New York. Une reprise a tout de même été constatée sur les marchés en début de semaine, accompagnant un regain d’optimisme général. Du côté des fondamentaux, la production de canola au Canada bat tous les records. Elle est réévaluée au-delà des attentes à 12,6 Mt, et vient alourdir un bilan mondial déjà confortable. La production mondiale est aussi revue à la hausse à 57,5 Mt selon Oil World, soit une progression de 8,5 Mt par rapport à l’an dernier. Peu d’affaires sont rapportées. Une inactivité renforcée par l’approche de la trêve des confiseurs.

Les cours du tournesol ont suivi la tendance baissière des marchés, dans une moindre mesure tout de même. L’offre reste abondante mais la demande ne suit pas. C’est le calme plat sur le marché physique.

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