La Commission souhaite « rester concentrée » sur le marché européen
La Commission européenne a présenté les perspectives à moyen terme pour les marchés agricoles, faisant le point sur les moteurs de croissance de chaque filière.
Pour de nombreux secteurs, dans l'agriculture européenne, ce sont les marchés extérieurs qui, selon les experts de la Commission européenne réunis les 6 et 7 décembre à Bruxelles, sont appelés à tirer la demande. Mais, a prévenu Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, si les exportations sont importantes pour la croissance du secteur, « les marchés internationaux se caractérisent par une volatilité très dangereuse. Nous devons bien sûr les utiliser mais il faut rester concentré sur le marché unique européen ».
Jean-Claude Juncker a par ailleurs confirmé le calendrier de la future réforme de la Pac : « La première étape sera celle d'une consultation publique, lancée en début d'année prochaine, qui per-mettra à chacun d'entre vous de contribuer au débat sur l'orientation que devrait prendre à l'avenir cette politique stratégique d'une importance capitale. Simplification et modernisation seront les maîtres mots et l'objectif premier de la communication sur l'avenir de la Pac que la Commission européenne prévoit d'adopter avant la fin de l'année 2017. » Avec trois défis centraux : la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et le changement climatique.
Faire payer aux Britanniques l'accès au marché européen
« Bien sûr que nous envisageons » cette taxe, a affirmé le secrétaire d'État britannique à la sortie de l'UE, David Davis, à un député de l'opposition qui lui demandait, le 1er décembre à la Chambre des communes, si, lors des négociations avec Bruxelles, « le gouvernement envisagera de faire une quelconque contribution (...) pour avoir accès au marché unique » européen. Reste à savoir si cette réponse est susceptible de rassurer le principal syndicat agricole, la NFU, et soixante et onze entreprises de la filière agroalimentaire du pays qui, la veille, avaient appelé Theresa May à faire de cet accès au marché unique une « priorité vitale ».
De son côté, Michel Barnier, négociateur en chef de la Commission européenne pour le Brexit, a estimé, le 6 décembre, qu'un accord devra être conclu « d'ici octobre 2018 » pour laisser le temps de mener la procédure à son terme avant les élections européennes de 2019.