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La Chine va continuer à importer

À l’origine de l’embellie sur le marché du porc européen dès le printemps 2016, la Chine est désormais structurellement importatrice de produits laitiers. Mais les stratégies des acteurs et du gouvernement peuvent évoluer très vite.

La Chine absorbe un flux considérable des matières premières destinées à l’alimentation animale mais aussi des produits animaux, porcs et produits laitiers notamment. « Fondamentalement, les autorités chinoises visent l’autosuffisance alimentaire, au moins sur les denrées stratégiques comme le riz et le blé », résume Jean-Marc Chauvet, rédacteur de la lettre sur la Chine de l’Abcis (Institut de l'élevage) qui intervenait au Space dans la conférence organisée par la société de services créée par les instituts techniques Ifip, Idele et Itavi en 2014. Mais la Chine s’enfonce dans un déficit commercial alors que les protéines animales représentent une part croissance des calories ingérées. La progression de la population, qui devrait se poursuivre jusqu’en 2030, l’urbanisation, les questions d’environnement, les épisodes de pathologies dans les élevages et les scandales sanitaires dans les laits infantiles sont autant de contraintes laissant penser que la Chine va continuer à importer.

La France doit conforter ses positions

Pour Jan Peter Van Ferneij (responsable de la veille internationale à l’Ifip) : « Nous avons des doutes sur le volume de la production porcine chinoise et son développement avec les nouvelles contraintes environnementales. Nous avons aussi des doutes sur le maintien des importations actuelles en provenance de l’Union européenne. De nouveaux entrants, comme la Pologne et la Russie, se positionnent ». Pour les produits laitiers, les importations devraient se maintenir, voire s’accentuer, aux environs de 37 % de la consommation. « La France pourrait se faire une place plus marquée, par exemple en développant des produits laitiers adaptés à la demande du marché chinois » selon Christophe Lafougère, PDG du Cabinet Gira qui conseille aux Français d’investir le champ en croissance de l’e-commerce en Chine.

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