La baisse des prix fait ressortir les vendeurs
Blé tendre : la baisse des prix bloque le marché
Morosité, repli des places financières, pluies en Argentine ont plombé les marchés de Chicago et Euronext. La fermeté du dollar, favorable aux expéditions hexagonales, n’a pas réussi à modérer le mouvement sur le marché français. La tendance baissière modère l’empressement des acheteurs à passer commande. Les meuniers ont ainsi marqué les prix avant de se retirer. Les vendeurs seraient maintenant plus partants pour s’engager. Dans le Sud-Ouest, les opérateurs s’attendent à un report important en fin de campagne, alors que la demande espagnole semble couverte et que les semis semblent faibles. Le portuaire a continué de générer de l’activité. Le Conseil spécialisé céréales de l’Onigc a d’ailleurs qualifié, lors de son conseil du 18 février, de « très bonne » la campagne d’exportation sur pays tiers, relevant même de 500.000 t ses prévisions (cf. encadré). Au niveau européen, la production céréalière est attendue en retrait de 800.00 ha (-1,3 %), à 59,7 Mha selon la Commission. La récolte se situerait à 293 Mt (-6,2 %), dont 130 Mt de blé (-10 Mt).
MAÏS : très peu d’échanges sur un marché orienté à la baisse
Le marché du maïs est quasi inactif et semble encore moins sollicité que ceux des autres céréales fourragères. La tendance baissière observée sur les prix limite en effet l’intérêt des acheteurs, qui préfèrent attendre pour s’engager. On notera tout de même une petite demande sur la façade Atlantique.
BLÉ DUR : moins d’acheteurs… mais plus de vendeurs
La physionomie du marché a radicalement changée : les vendeurs se font plus présents et les acheteurs discrets en ce milieu de semaine. Une rumeur fait en effet état d’un gros achat de blé dur canadien par l’Italie. Info ou intox ? En tout cas le résultat est là. Si quelques affaires ont été traitées en début de semaine, le marché serait de nouveau grippé.
ORGE DE MOUTURE : des affaires très limitées en fréquence et volumes
L’activité se limite à quelques petits ajustements de couvertures. En effet, sur un marché orienté à la baisse, les acheteurs ne sont pas pressés de s’engager plus massivement. En revanche, l’offre se ferait un peu plus présente.
ORGE DE BRASSERIE : un marché dans le flou
Entre retard des semis, générant beaucoup d’incertitudes, et abondance des stocks sur l’AR, le marché est bloqué.
Dans ce contexte, les niveaux de prix sont difficiles à situer.
TOURTEAUX : grand calme
L’activité sur tous les tourteaux est très calme compte tenu d’une demande en retrait qui attend une poursuite de la baisse des prix. Les cours en soja sont en fort repli dans le sillage direct de la graine outre-Atlantique. En colza, les prix progressent et les échanges sont tout aussi limités.
PROTÉAGINEUX : toujours délaissé
Les cours des pois fourragers se sont effrités cette semaine sur un marché toujours aussi délaissé et peu offert. La demande n’est pas non plus au rendez-vous.
En féveroles, le marché reste au point mort, en l’absence de l’Egypte. Les prix sont reconduits.
ISSUES DE MEUNERIE : marché morose
Les cours évoluent peu. Le marché reste très peu offert ce qui explique le soutien des prix. Une petite demande de compléments est rapportée, mais elle peine à trouver des fournisseurs.
DÉSHYDRATÉS : le marché tourne au ralenti
Le marché des pulpes de betteraves est assez peu actif mais quelques positions sont prises pour des livraisons s’échelonnant d’avril à octobre.
En revanche le marché des luzernes déshydratées est plutôt délaissé, les clients parient sur une baisse des cours à venir.
CO-PRODUITS : peu d’activité en lactosérum
Quelques affaires en disponible se traitent sur le marché de la poudre de lait au niveau de la cotation.
En lactosérum, le marché n’est pas du tout actif pour des livraisons spot. La cotation est donc nominale cette semaine.
Le marché des PSC est plutôt calme avec quelques achats sur du rapproché pour des réapprovisionnements.
Les pailles et fourrages restent sur un marché en retrait, en raison d’une offre toujours supérieure à la demande. En effet, de nouveaux opérateurs attirés par les prix rémunérateurs des campagnes précédentes inondent le marché. Ces derniers cassent les prix faute d’unités de stockages adaptées.
PRODUITS DIVERS: l’inactivité régne sur ces marchés
En graineterie, le marché reste calme avec un peu de demande sur du réapprovisionnement mais l’activité est limitée, notamment en raison des vacances scolaires. Le marché des graines fourragères reste calme avec quelques baisses nominales pour inciter aux achats.
Aucune évolution n’est rapportée sur le marché des légumes secs. Les lentilles restent fermes et les pois chiches, stables. Le marché des farines de poissons reconduit ses prix. Les stocks de marchandises disponibles sont toujours aussi faibles, ce qui limite l’activité.
OLÉAGINEUX : les prix du colza et des huiles se replient sur des marchés moroses
Le marché français du colza est baissier cette semaine en raison de stocks lourds plombant les prix. En effet, les producteurs refusent toujours de vendre sur des prix bas, ce qui promet des stocks de reports importants. La chute du soja à Chicago et des indicateurs économiques dans le rouge ne permettent pas de soutenir le marché. Les opérateurs sont trés attentifs aux conditions météo argentines. Des pluies abondantes et étendues sont en effet espérées. Les cours des graines de tournesol ont évolué en ordre dispersé cette semaine, mais restent soutenus par le manque de disponibilité sur le marché français. L’activité n’est pas violente une nouvelle fois sur ce marché.
Les cours des huiles ont plongé, accompagnant la morosité générale sur les marchés mondiaux, inquiets quant à la récession. Les opérateurs craignent une baisse de la demande faute de monnaie. L’arrivée des pluies en Argentine soutient ce fort recul.