La dépêche - le petit meunier
La baisse de l'euro face au dollar et la forte demande mondiale font grimper les prix des céréales
BLÉ TENDRE

Les cours du blé tendre sont fermes, en raison de la baisse de l'euro face au dollar et de la fermeté observée sur Chicago. Sur ce dernier, les fonds, détenant des positions “short” historiquement élevées, ont procédé récemment à des rachats techniques, contribuant au contexte haussier. Ensuite, l'USDA a revu à la baisse les stocks mondiaux entre septembre et octobre, passant de 249,1 Mt à 248,4 Mt. Les intempéries en Australie et au Canada ont également tiré les cours vers le haut. Enfin, la demande mondiale est bien présente. L'Égypte s'est procurée 180.000 t de blé tendre meunier, dont 120.000 t de Roumanie et 60.000 t de Russie, à un prix d'environ 178 $/t Caf, pour embarquement du 11 au 20 novembre. La Syrie s'est procurée 1 Mt de marchandises russes, et l'Arabie saoudite re-cherche 595.000 t de marchandises. Notons que les importantes expéditions font grimper les prix en Russie, rapporte Ukragroconsult. Au niveau hexagonal, les échanges sont au point mort, que ce soit en portuaire ou sur l'intérieur. Les vendeurs sortent de temps en temps quelques lots de qualité, datant souvent de la récolte précédente, essentiellement pour des questions de trésorerie. Dans le Sud-Ouest, les origines françaises ont du mal à trouver preneurs auprès des consommateurs espagnols. Sur le terrain, FranceAgri-Mer estime les semis achevée à 23 % en semaine 40, contre 6 % la semaine passée et 34 % en 2015 à pareille époque. « Nous craignons une baisse des surfaces françaises, du fait des conditions climatiques adverses », s'est exprimé Didier Nedelec, directeur général d'ODA.