BLÉ TENDRE
La baisse de l'euro face au dollar comme principal facteur de hausse des céréales

Malgré une récolte française record et des chiffres à l'export en berne, les cours ont progressé cette semaine, portés par la baisse de l'euro. Le retrait de la monnaie européenne face au dollar a suffi à tirer le marché européen vers le haut, les volumes étant plus compétitifs sur le marché mondial. L'achat de 120.000 t de blé français par l'Égypte avait déjà permis d'amorcer la hausse. Au retrait de l'euro s'ajoutent les craintes concernant les productions aux États-Unis et sur la zone mer Noire, notamment en Russie et en Ukraine, où les emblavements ont été perturbés par la sécheresse. Cependant, des pluies sont ré-cemment tombées sur ces pays. En Australie, après avoir connu une période de déficit hydrique, les cultures sont maintenant confrontées à d'importantes précipitations qui pourraient retarder les récoltes et les dégrader. Pour ces raisons, le marché de Chicago s'est raffermi, entraînant les places européennes dans son sillage. Sur le marché hexagonal, les meuniers procèdent à des achats sur la récolte 2015 et s'intéressent également à la prochaine. La petite et la moyenne meuneries apparaissent bien couvertes sur la campagne actuelle et semblent prêtes à attendre le retour éventuel de prix plus bas pour combler leurs besoins. Dans le Sud-Est, le marché tourne toujours au ralenti, faute d'acheteurs. Le constat est similaire dans le Sud-Ouest. On enregistre quelques affaires sur les places portuaires.