jeudi 25 avril 2013
Hausse du colza dans le sillage du canola canadien, en raison d’une sole 2013 moins importante
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza ont fortement progressé sur le rapproché. La sole hexagonale 2013 est estimée en recul de 5,6 % par rapport à 2012 à 1,571 Mha, selon le ministère de l’Agriculture, notamment suite à des retournements de parcelles en Poitou-Charentes et dans la région Centre. Néanmoins, la superficie ensemencée reste supérieure à la moyenne des cinq dernières années de 1,505 Mha. Dans le sud-ouest du territoire, le retour du soleil et des températures printanières a favorisé le développement végétatif des cultures. Les colzas sont tous en pleine floraison selon le Cetiom. Dans le Sud-Est, les colzas ont une semaine de retard par rapport aux années précédentes, mais de même, le climat actuel devrait permettre une avancée rapide des stades. Le retard des semis canadiens de canola a également soutenu la graine française. De plus, les ensemencements sont prévus en baisse de 11,1 % par rapport à l’an passé à 7,74 Mha par StatsCan. Les prix du soja se sont légèrement tassés à l’instar du blé US. Les importations chinoises décevantes sur le mois de mars, et la perspective d’une augmentation de la surface de soja US aux détriments du maïs ont aussi pesé sur les cours. Les tournesols se sont effrités. À noter que la plupart des semis français ont été retardés jusqu’à mi-avril sur le Nord et l’Est du pays. Les cours des tourteaux de colza, soja et tournesol se sont raffermis, en particulier sur le rapproché. Il se fait des affaires sur le disponible, mais également sur les longueurs à la faveur de l’écart de prix entre les échéances à court et long termes.
ISSUES DE MEUNERIE
Demande en remoulage
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins, sons pellets, remoulage demi-blanc et farine basse se sont maintenus à l’équilibre dans un contexte toujours peu animé. Néanmoins, la demande en remoulage est soutenue. La tendance est similaire en province.
DÉSHYDRATÉS
Fermeté en luzernes désydratées
Les cours des pulpes de betteraves déshydratées sont restés stables en ancienne récolte mais ont progressé sur la nouvelle. Il y a très peu de disponibilités jusqu’à septembre. Les opérateurs sont déjà couverts sur le long terme, donc les prix des réapprovisionnements vont rester fermes. Les prix des luzernes déshydratées sont reconduits. Ils sont déjà historiquement élevés pour la nouvelle campagne. De plus, les acheteurs sont très peu couverts.
COPRODUITS
PSC en ordre dispersé
Les prix de la poudre de lait reculent, mais restent très élevés. Le cours du lactosérum affiche lui aussi un retrait. Les quantités en produits laitiers restent très limitées malgré un petit redémarrage de la collecte française.
Les cours des drêches de maïs n’ont guère évolué et il s’est fait peu d’échanges. Les opérateurs sont déjà bien couverts en protéines sur les échéances de mai-juin.
En PSC, les cotations des citrus ont nettement progressé, soutenus par les hausses en palme, soja et colza. En revanche, les corn gluten feed ont cédé du terrain dans le sillage des céréales.
Les prix des pailles et fourrages sont stables. Les affaires sont rares, la saison touchant à sa fin.
PROTÉAGINEUX
Marché atone
Les cours des pois fourragers et des féveroles n’ont pas enregistré de variation. Le marché manque d’acheteurs comme de vendeurs. Les pois sont peu attractifs pour la nutrition animale.
PRODUITS DIVERS
RAS en farines de poissons
Les cours de la graineterie poursuivent un schéma de réapprovisionnement classique.
Le marché des légumes secs s’anime avec les rumeurs de mauvaises récoltes en Amérique du Nord et du Sud. L’Argentine parle de force majeure pour annuler ses contrats de haricots. Au Canada, les semis sont très en retard.
Sur le marché des farines de poissons, l’annonce du quota péruvien à 2,05 Mt mercredi pourrait contribuer à une détente sur les prix. Pour l’instant, les marchés n’ont pas encore réagi à et les cours restent stables.